dimanche 9 janvier 2011

Une mère

Une base pour méditer sur la bienveillant de notre/nos mère(s)


Chanson de Linda Lemay : Une mère

Ca travaille à temps plein, ça dort un œil ouvert
C’est de garde comme un chien
Ca court au moindre petit bruit, ça se lève au petit jour
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai, ça crève de fatigue
Ca danse à tout jamais une éternelle gigue
Ca reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté

Une mère
Ca fait ce que ça peut, ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.
Une mère,
Ca calme des chamailles
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille

Une mère
C'est plus comme les autres filles
Ca oublie d'être fière
Ca vit pour sa famille
Une mère,
Ca se confine au bercail
C'est pris comme un noyau
dans le fruit de ses entrailles


Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau, les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça se courbe, ça grince quand ça se penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d'oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh bien sûr, ça veut revoir ensemble
toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à ce que son cadet ait bien refermé la porte

Et lorsque toute seule ça se retrouve
Ca attend dignement que le firmament s’entr’ouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour une première fois les deux yeux à la fois



5 commentaires:

  1. Trop belles ces paroles !
    Les voici avec l'image et le son :

    http://www.dailymotion.com/video/xg0iqr_lynda-lemay-une-mere-live-yyy_music

    RépondreSupprimer
  2. Oui, c'est magnifique et très évocateur, de façon si légère. J'essaie de rapprocher de l'idée que tous les être ont été ou seront nos mères.
    Merci.

    RépondreSupprimer
  3. Aussi légitimes soient-elles parfois…tant de louanges béates destinées aux mères m’interpellent !

    Les femmes de vos expériences seraient-elles donc ointes ? Pour ma part, j’ai cru remarqué que les femmes et les hommes avaient pour commune origine, l’espèce humaine.

    …Vous savez…ces individus qui transitent dans un monde dénommé...du désir !

    RépondreSupprimer
  4. Cher Patrick, pour illustrer l'amour (pas l'attachement), le bouddhisme a coutume d'évoquer l'amour maternel.

    En effet, à de rares exceptions près, les mères, y compris des espèces animales (monde du désir), font le maximum pour leurs petits. Avec les moyens du bord, la perfection n'étant pas de ce monde (ici = samsara).

    Le texte cité reprend pas mal de points soulignés dans tous les lamrim, dans le chapitre des pratiquants de motivation supérieure.

    RépondreSupprimer
  5. Nouveau lien pour la vidéo de la chanson :http://www.youtube.com/watch?v=LOd_8Tt8FCg

    RépondreSupprimer