mercredi 16 décembre 2009

Frugalité

Toute personne qui manque de la vertu première qu'est chog shes, c'est-à-dire qui ne parvient pas à être contente avec ce qu'elle a, est selon le bouddhisme une personne pauvre, une personne misérable.

On raconte qu'autrefois, le Bouddha fut un jour invité, avec sa communauté, à déjeuner par deux personnes très riches.
A la fin du repas, le Bouddha se tourna vers les bhikshu et leur demanda : "A qui vaut-il mieux aujourd'hui dédier les mérites accumulés ?" Les moines répondirent : "Aux plus pauvres d'entre tous.", et le Bouddha dédia les mérites aux ... riches donateurs, en fait très misérables en raison de leur incapacité à se sentir jamais contents et satisfaits.

2 commentaires:

  1. Ce petit rappel vient à point en ces périodes de fêtes qui tendraient à nous rendre capricieux et mécontents parce que tel ou tel cadeau reçu n'est pas de notre goût ou parce qu'on attendait tellement d'untel qu'il nous offre l'objet de tous nos désirs....
    A garder en tête jusqu'à la fin des fêtes et si possible chaque matin au réveil. Chiche ?

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  2. Chère MStella
    Depuis que je m’intéresse au bouddhime tibétain, nombre de ses propos réactivent en moi des souvenirs anciens. Et je me dis, parfois, que c’est un peu paradoxal que d’être « enseignée » - c’est ainsi que je le prends – dans ma propre religion et conduite à approfondir sa spiritualité par une autre tradition. Mais bon …
    Votre rubrique me rappelle cette seconde partie de phrase « … à celui qui n’a pas, il sera retiré même ce qu’il a » . On – un prêtre - m’a dit un jour que, dans la tradition juive, la seconde partie de ce genre de phrase visait à renforcer la première et ne devait pas être prise au pied de la lettre. Je veux bien le croire mais ici, j’y trouve plutôt du sens depuis que j’ai vu une grand-mère, maintenant disparue, ne pas apprécier comme elle l’aurait souhaité le bonheur de garder parfois ses petits-enfants, parce que, de toute façon, leur séjour serait trop court … Elle n’était pas une personne misérable (ou alors au sens de « j’ai bien de la misère », comme on pouvait l’entendre dire autrefois) mais par contre, à coup sûr, elle était une personne très malheureuse.
    Oui, être heureux de ce que l’on a et parvenir à admettre, de temps en temps et sans trop de douleur, que tout passe, est une véritable bénédiction …
    En ces temps de Noël, et avec autant de délicatesse que j’ai essayé d’en avoir lors que j’ai eu la chance de vivre une cérémonie de l’Esprit d’Eveil, à Bordeaux, il y a quelque mois, je vous adresse mes remerciements les plus vifs et mes pensées les plus amicales, ainsi qu’à toute la communauté qui vit autour du Vénérable Rimpotche. Pour celui-ci, bien sûr, à côté de mes remerciements, je n’oserai évoquer que de respectueuses pensées.
    MPierre :-)

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