Les traités bouddhistes expliquent que toute activité un tant soit peu bonne de notre part repose sur ce qu'ils appellent les "trois racines vertueuses" (dge ba'i rtsa ba gsum) :
- le non attachement ('dod chags med pa)
- la non irritation (zhe sdang med pa)
- la non ignorance (gti mug med pa).
Précisons que le "renoncement" constitue un aspect du non attachement, et l'amour une facette de la non irritation.
De même que la compassion relève du facteur vertueux dénommé "la non méchanceté" (ou si vous préférez, "la non malveillance).
Quant à la non ignorance, elle ne doit pas être confondue avec la sagesse.
Bien qu'elles partagent les mêmes objets, elles diffèrent quant à leur aspect et leur fonction.
° Tandis que la sagesse, facteur dynamique, distingue son objet des autres, la non ignorance consiste en la simple absence d'obscurité à propos de lui.
° La sagesse dissipe les doutes ; la non ignorance évite de s'engager dans des conduites regrettables.
Tout ce vocabulaire vous surprend un peu ?
C'est que le bouddhisme emploie souvent l'approche par la négative : certains phénomènes sont bien plus facile à cerner en procédant par élimination (de ce qu'ils ne sont pas) qu'en s'escrimant à les décrire. C'est le cas de la vacuité.
Mais déjà en ce qui concerne, disons, "le non attachement", essayons de voir la nuance apportée par l'expression négative. Les implications pratiques seraient des plus utiles, au quotidien.
Tout cela pour dire que, parmi les bonnes résolutions du Jour de l'An, il ne serait pas si mal de faire figurer, et en place d'honneur, ces trois racines vertueuses...
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