mercredi 11 mars 2015

Hommage aux bouddhistes de France et message d'espoir

La communauté bouddhiste de France, qui compterait environ un million de personnes, a la réputation d'être plutôt paisible et discrète.

D'où vient-elle ? Comment est-elle composée ?

Les bouddhistes de France se répartissent en deux groupes, d'importances numériques très inégales : les bouddhistes de naissance (d'origine asiatique) et les bouddhistes par choix (origine européenne ou autres).

Les premiers sont les plus nombreux, de très loin : 2/3 à 3/4 de la communauté.
C'est à eux que je souhaite rendre hommage.
D'une part, ils m'ont apporté le Dharma.
D'autre part, leur intégration à notre société française est remarquable, surtout quand on repense à leur histoire.
Ils sont des modèles d'adaptation.
Et ces temps troublés (des temps paisibles existe-t-il vraiment en ce bas monde ?), leur exemple pourrait être source d'espoir pour les opprimés actuels de Syrie, du Niger ou d'ailleurs.

Parmi les bouddhistes de France d'origine asiatique, beaucoup sont issus d'anciennes colonies, qui n'ont pas laissé que des bons souvenirs aux indigènes...

Beaucoup sont surtout des réfugiés ou des enfants de réfugiés, qui vivent avec la mémoire et les séquelles des atrocités commises par les khmers rouges, gardes rouges ou autres tortionnaires : massacres ; tortures ; famines ; destructions de monastères, de livres, de statues, etc.

A titre d'exemple, au Tibet, 90 % des monastères tibétains ont été rasés durant la Révolution culturelle. Entre 1950 et 1976, il y a eu environ 1,2 million de morts, soit un cinquième de la population. 
La sinistre Révolution culturelle a pris fin, mais pas l'occupation. La liste des victimes politiques s'allonge chaque année.

Au Cambodge, statues et monastères ont été détruits à l'explosif par les khmers rouges, qui ont massacré 1,7 million de leurs compatriotes, soit 21 % de la population. La dictature de Pol Pot a pris fin, mais les mines antipersonnelles continuent de faire de nombreuses victimes, directes et indirectes.

Kalmouks, Laotiens, Vietnamiens, sans oublier les Chinois et les autres, ont connu également bien des vicissitudes - pour parler par euphémisme.

Pays d'origine par ordre alphabétique
en gras, les pays d'où ont fui des réfugiés (à diverses dates)

Birmanie
Bhoutan
Cambodge
Chine (République populaire de)
Corée du nord
Corée du sud
Japon
Laos
Mongolie
Tibet
Sri Lanka
Taïwan
Thaïlande
URSS/Russie
Vietnam

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