La catégorie des guéshés ts’ok-rampa fut instituée par le régent Dési
Sanggyé Gyatso (1653-1705) dans le cadre des grandes cérémonies d’offrandes
qu’il instaura en 1694, du
-->23
ème jour au 30
ème jour
du deuxième mois lunaire, à la mémoire du 5
ème Dalaï-lama. En se
calquant sur le modèle de la Grande Prière, il fit soutenir des débats par des
moines des trois piliers. La durée fut ensuite modifiée et passa à dix puis à douze jours, du 18
ème
jour au 30
ème jour.
Les guéshé ling-sé suivent les usages en vigueur
depuis très longtemps au monastère de Sangp’ou. Ils ont à soutenir deux types
de débats : internes au collège puis au sine de la grande assemblée, qui
réunit les divers collèges du monastère. Contrairement aux lharampa et
ts’ok-rampa, ils n’ont pas à se confronter à des moines issus d’autres
établissements.
Les guéshé rik-rampa et dorampa tirent leurs noms de
sites symboliques ; ils ne se trouvent pas systématiquement partout :
Séra Med a des rik-rampa mais pas de dorampa ; Ganden n’a pas de rik-rampa
mais a des dorampa, qui effectuent leurs joutes dialectiques au sein de la grande
assemblée uniquement, en dépit de quoi ils sont inclus dans la dénomination
générale de guéshé lingsé.
Quoique le parcours de lharampa soit le plus prestigieux, il arrive que des
moines très brillants optent pour le grade de lingsé, par choix personnel –
pour être (en principe) préservés de certaines pressions et contraintes comme
être abbé des grands collèges – ou sur les conseils de leurs Maîtres – pour
éviter des obstacles dans leur pratique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire