Vivrions-nous donc en des "temps de dégénérescence" évoqués dans divers traités bouddhistes, ces sombres périodes qui se caractérisent par moult signes négatifs, dont le renforcement des facteurs perturbateurs tels l'ignorance, l'attachement et l'aversion ; l'augmentation des troubles, crimes et guerres ; le déclin de l'éthique, du respect tant de soi que d'autrui (liste non exhaustive).
En fait, depuis des siècles, les générations successives de pratiquants bouddhistes analysent leur époque comme présentant tous les symptômes des temps de dégénérescence. Cela n'exclut évidemment pas que nous soyons aujourd'hui en plein dedans. C'est l'avenir qui le dira.
Toujours est-il que si tel est le cas, la situation présente un bon côté : les mêmes traités indiquent en effet que, pour un pratiquant déterminé, les temps de dégénérescence sont on ne peut plus propices, la force de la moindre activité vertueuse étant démultipliée. Alors, pourquoi s'en priver ?
C'est peut-être bien le moment idéal pour atteindre les plus hautes réalisations vite et sans peine (enfin, toutes proportions gardées).
Les médias s'intéressent surtout aux événements négatifs et nous proposent une vue très déformée de la réalité.
RépondreSupprimerPour avoir une vision juste, il faudrait mettre en parallèle tous les événements positifs. Par exemple, par rapport à ma jeunesse, j'ai observé une diminution du nombre de dictatures, l'essor du bouddhisme en France (1 million de pratiquants), 20 millions de bénévoles en France, etc.
Les médias pratiquent une forme de " parole non juste ", car elle fait souffrir.
Mais la parole a deux pôles : celui qui émet et celui qui reçoit.
N'est-il donc pas de notre responsabilité de pratiquer également une " écoute juste ", c'est à dire de ne pas trop polariser notre écoute sur les aspects négatifs, et de prêter attention à tous les événements positifs, un peu plus difficiles à trouver car moins exposés dans les médias ?
" L'écoute juste " serait ainsi l'un des aspects de " La parole juste ".