A l'origine du samsara est l'attachement ('dod chags), disent les vaibhashika.
O.K., les autres ne sont pas trop d'accord, et l'avis général est que la cause première dudit samsara, c'est l'ignorance (ma rig pa).
Vous savez, "la saisie du soi" (bdag 'dzin) : cette perception bien ancrée que j'ai de moi-même comme d'un individu ne dépendant de rien (mais allez le priver de nouriture ou de soleil, et on en reparle) et se suffisant à lui-même (idem) ?
N'empêche que les vaibhashika n'ont pas tout à fait tort non plus. Même si la source est l'ignorance, il est admis de tous que c'est l'attachement qui maintient au samsara et y fait renaître, "inlassablement" - hélas.
Pas n'importe quel attachement. Celui qui porte sur les sensations et qui est alors appelé soif (sred pa).
Correspondant aux trois sensations, on distingue donc 3 soifs : par rapport à des sensations agréables, souhait que cela perdure ;
par rapport à des sensations désagréables, souhait que cela cesse ;
par rapport à des sensations neutres, souhait que cela ne décline pas.
Le problème, c'est que la sensation est un facteur mental omniprésent.
Nous n'arrêtons pas un seul instant d'avoir des sensations. Et comme nous (en tout cas moi) ne nous sommes pas débarrassés de l'attachement, cela entraîne que continument la soif est en action en nous.
Ce qu'elle fait ? Oh ! c'est juste qu'elle renforce des karma que nous avons accumulés, jusqu'au jour où l'un d'entre eux devient assez fort pour susciter une nouvelle naissance.
D'où mort dans cette vie ci.
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