vendredi 1 août 2008

L'attachement suite

L'émulation qui consiste par exemple à vouloir développer des qualités telles que la bonté, la patience ou autre, qu'est-elle finalement ? Une facette de l'attachement ? Autre chose ?

Et dans le cas du pratiquant qui s'exerce à la patience, en connaissant les résultats qu'il en obtiendra ultérieurement (beauté, séduction, etc.) ?

6 commentaires:

  1. Dans le cas du pratiquant qui s'exerce à la patience, en connaissant les résultats qu'il en obtiendra ultérieurement, sa motivation n'est pas la bonne, il me semble.
    Mais dans la mesure où le bouddhisme nous enseigne quelles sont les conséquences karmiques de nos actes négatifs et notamment de nos facteurs perturbateurs, nous propose également une méthode pour être heureux, ne sommes-nous pas tout naturellement "intéressés" en cherchant à développer nos facteurs vertueux, que ce soit pour connaître plus de bonheur, ou pour bénéficier de leurs résultats positifs ?
    A partir de quand dépassons-nous ce stade de la "recherche de récompense" ?

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  2. je suis d'accord avec l'analyse d'Annick,
    seulement si on decide développer des qualités telles que la bonté, la patience avec une RÉELLE volonté d'obtenir l'état de Bouddha pour le bien de tous les êtres il y a moins de risques d'attachement quand même...par exemple quand on a réalisé l'esprit d'eveil.

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  3. L'émulation qui consiste à vouloir développer des qualités relève de la foi. Du moins au premier instant. Après, l'attachement peut facilement la remplacer si on n'y prend pas garde. Mais leurs caractéristiques sont différentes. L'émulation sert de support à la volonté de pratiquer en vue de développer ces mêmes qualités, alors que l'attachement cherche à entrer en contact avec des personnes qui manifestent ces qualités et ne génère que de la frustration.
    Je suis d'accord avec les analyses précédentes concernant la motivation. Le fait de connaître les résultats n'implique pas qu'il y ait de l'attachement pour eux. Tout dépend de la motivation. Je pense qu'à partir de la réalisation de l'esprit d'éveil, il n'y a plus de risque, puisque la saisie du soi est coupée, et qu'elle sert de support à l'attachement.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. "Tout dépend de la motivation. Je pense qu'à partir de la réalisation de l'esprit d'éveil, il n'y a plus de risque, puisque la saisie du soi est coupée, et qu'elle sert de support à l'attachement."

    Ne peut-on pas réaliser l'Esprit d'Eveil avant d'avoir atteint l'état d'Arya? Un Boddhisatva est-il forcement libéré du samsara?

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  6. Je me suis mal exprimée. Je voulais dire qu'à partir du premier instant de la réalisation de l'Esprit d'Eveil, la motivation est totalement dédiée à autrui (amour & grande compassion). L'autochérissement ne peut donc plus être présent (et donc de même pour l'attachement), car c'est l'état d'esprit opposé. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il y a réalisation directe de la vacuité.

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