Pour apporter une première réponse succincte à la question de Marie, par convention,
on appelle "perception directe" (ou "immédiate") toute perception qui appréhende son objet "directement", c'est-à-dire sans avoir besoin d'utiliser une "image mentale" (une représentation mentale).
Toutes les perseptions sensorielles (visuelles, auditives, olfactives, gustatives et tactiles) ainsi que certaines perceptions mentales sont directes.
A l'opposé une "perception "indirecte" (ou "médiate", ou discursive, ou encore représentative, en fonction des traducteurs) est une quelconque perception qui saisit son objet par l'intermédiaire d'une image mentale.
Pour vous donner un exemple, quand nous avons sous les yeux disons notre chat, et que nous le regardons avec affection (ou agacement, etc.), la perception que nous avons de lui est directe, sans intermédiaire.
Quand, en son absence, nous pensons à lui, la perception est indirecte.
Concernant la vacuité, nous ne la voyons pas de nous-mêmes directement. D'abord, nous l'ignorons totalement, puis au fur et à mesure que nous en entendons (peut-être) parler, nous nous faisons une idée de ce qu'elle peut être. En principe, nous partons d'une idée très grossière pour ensuite affiner. C'est-à-dire que nous l'appréhendons au travers d'images mentales d'abord tout à fait approximatives, qui vont ensuite en s'améliorant (on l'espère - mais ce n'est pas toujours le cas pour tout le monde).
Nous avons alors des perceptions indirectes de la vacuité.
Il paraît que, à force de s'exercer correctement, finit par arriver un moment où ça "fait tilt".
Le jour où ça nous arrivera, nous comprendrons désormais la vacuité telle qu'elle est, sans plus passer par une représentation mentale. Notre perception, et donc la compréhension seront devenues directes. Et nous serons devenus des arya - pour toujours (aucune régression possible en-deça).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire