Pour qui sait regarder, tous les phénomènes extérieurs révèlent l'impermanence.
Naguère, quand j'étais étudiante, j'eus la chance d'avoir une excellente amie, qui fut pour moi la petite soeur dont je rêvais depuis toujours.
J'étais son témoin le jour de son mariage avec un jeune historien japonais, avant qu'ils n'aillent s'installer en banlieue tokyoïte. Chaque année, au mois d'août, je les recevais, avec bientôt leurs deux enfants, pour deux ou trois semaines de vacances.
Jusqu'à la mort de Catherine ce funeste jour de juillet, à quelques jours de venir nous voir en France.
Elle venait d'avoir 42 ans. Une maladie orpheline, qui fit deux orphelins de 15 et 13 ans, après deux ans de souffrances très courageusement affrontées.
Et je viens de recevoir une mail de mon "beau-frère". L'aînée va mettre au monde un petit garçon d'ici deux ou trois jours. Le cadet (portrait craché de sa mère, sauf qu'elle était blonde et lui ... un peu Japonais quand même) va se marier le 14 septembre !
A la lumière du lamrim, c'est pour moi un nouveau messager du Seigneur de la mort : du jour où on est né, on n'arrête plus de courir vers lui.
Il est exact qu'il ne tient pas compte des préséances, ni d'âge ni de rien. Sinon, j'aurais dû partir avant Catherine - dont d'ailleurs la Maman va pouvoir connaître son arrière-petit-fils.
Malgré tout, c'est en voyant les jeunes grandir qu'on se rend compte qu'on vieillit.
En conclusion, tous mes voeux pour Naomi et Kei, leurs époux et épouse respectifs ainsi que tous leurs autres proches, qu'ils soient encore dans cette vie ou déjà dans une autre.
Où que tu sois, Catherine, puisses-tu être heureuse et suivre le chemin de ton choix.
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