Je ne devrais pas, mais n'empêche que je suis indignée : ces jours-ci, dès que je me branche sur Internet, je tombe sur une annonce alléchante qui propose un test gratuit pour déterminer "le jour et le lieu de ta mort" - car en plus, ils sont familiers.
J'ai fini par céder à la tentation et, comme je m'y attendais, j'ai bien vite appris que le résultat de mon test était alarmant. Pour plus d'indications, il me suffisait de faire ceci et cela pour la modique somme de...
Quand je pense à toutes les personnes impressionnables pour des raisons diverses (chagrin, dépression ou autres), je me demande ce qu'on pourrait faire pour les protéger de ces criminels, et je pèse mes mots.
Remarquez que j'ai encore d'autres sujets d'indignations, du genre charters pour Kaboul et autres infamies.
Beaucoup moins grave, mais agaçant (et révélateur que les moeurs n'évoluent pas si vite que ça): ces malheureux qui nous harcèlent au téléphone pour nous annoncer que le magasin truc nous offre tel gadget.
J'ai craqué hier, je le confesse humblement. Un charmant monsieur m'a affirmé que j'étais l'heureuse gagnante d'un article ménager et qu'en plus "mon époux" (le célibat est interdit, ou inconcevable, chez les commerciaux) aurait droit à un appareil photo numérique (la semaine dernière, c'était un camescope pour Lui, Elle restant abonnée aux casseroles).
Eh bien, je n'ai pas réussi à m'empêcher de lui rétorquer : "Et pourquoi pas le contraire ?", après quoi j'ai dû lui expliquer le fond de ma pensée, et il n'est pas sûr qu'il ait compris où je voulais en venir.
Bref, les klesha ont encore de beaux jours devant eux dans ce qui me sert d'esprit.
La patience : quel bel objectif, mais si loin, si haut.
"j'ai bien vite appris que le résultat de mon test était alarmant" : dans quel sens ? Personnellement, si je me trouvais dans les bas fonds d'un état dépressif, j'aurais été enchantée d'envisager une issue à courte échéance. Ce qui peut même, aussi pervers cela semble-t-il, redonner un certain goût de vivre pour le laps de temps intermédiaire. Alors faut-il vraiment s'en indigner ? Tout est, une fois de plus, une "simple" histoire de perceptions...
RépondreSupprimerLe côté financier de la chose, c'est un autre débat.
"Alarmant", dans quel sens ?
RépondreSupprimerBien sûr qu'ils n'en disent pas un mot, tant qu'on ne verse pas de royalties, et sans doute pas non plus après (car je précise que pingre comme je suis, je n'ai pas poussé plus loin l'expérience).
Je persiste à ne pas discerner en ce procédé l'ombre d'un "quelconque moyen habile".
Mais je reconnais volontiers que ça vient de mes perceptions impures.
re-bonsoir,
RépondreSupprimercitation:"Eh bien, je n'ai pas réussi à m'empêcher de lui rétorquer : "Et pourquoi pas le contraire ?",
C'est marrant comme une phrase simple adressée à un agent publicitaire qui vous harcèle au téléphone, peut devenir une "plateforme" ou s'échangent des bons et de mauvais mots entre un marchand et sa cliente à qui il fait appel par hasard.
Cela dit, je me pose toujours la question de savoir pour qu'elle raison la mort est irrémédiablement utile...
Si quelqu'un parmi vous peut m'apporter un élément de réponse simplifié.
Je suis toujours preneur.