mercredi 30 janvier 2008

A ne surtout pas faire !

Ce n'est pas tout de prétendre pratiquer le bouddhisme, qui plus est, selon le grand véhicule, et de prendre force voeux et engagements.

Il faut (en principe) appliquer les instructions transmise par la lignée des Maîtres depuis le Bouddha Shakyamouni, et observer "scrupuleusement" les engagements qu'après tout on a pris librement, sans être forcé par qui que ce soit.

Ainsi nombreux sommes-nous à avoir pris les voeux de bodhisattva - pour le bien des êtres, avons-nous dit et répété. De tous les êtres.
Entre autres fautes à ne pas commettre désormais, il faut surtout prendre soin à ne jamais rejeter qui que ce soit pour l'éternité.

Quand nous constaterions qu'Untel reste imperméable à nos conseils bienveillants, ou plus simplement lorsque nous serions par trop agacés par les méconduites de x ou y, nous pourrions nous permettre de nous dire que, momentanément, nous cessons d'essayer de l'aider. Parce que cela dépasse nos forces actuelles ou que manifestement il n'est pas mûr pour évoluer dans le bon sens. En ce cas, nous ne brisons pas nos voeux.

En revanche, si nous laissons aller jusqu'à même pas dire mais seulement penser : "Celui-là, jamais je ne ferai plus rien pour lui. C'est fini entre nous.", c'en est en tout cas fini de nos voeux de bodhisattva... Une telle pensée, même fulgurante, suffit à les balayer, à les anéantir.

En d'autres termes, même si nous estimons (à tort ou à raison) que des individus sont peu recommandables, ce n'est pas un argument valable pour nous détourner d'eux. Au contraire : normalement, nous devrions avoir d'autant plus de compassion pour eux. A la limite, nous pouvons prendre du champ pour un temps, mais si j'ai bien compris les explications d'Asanga (Cf. Bodhisattvabhumi), en aucun temps, nous ne devrions faire des "contre-voeux" du genre : "Au cours de toutes mes vies, je ne veux plus entretenir la moindre relation avec Untel ou Untel, ni sur le plan profane, ni sur le plan spirituel."

De toute façon, un tel programme serait difficile à tenir, à l'éclairage de la loi de causalité... Et un bouddhiste n'est-il pas censé s'efforcer d'être réaliste et de tenir compte justement de la loi de causalité ?

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