vendredi 16 octobre 2009

Sangha

Sangha est un terme qui revient fréquemment dans la bouche des bouddhistes, mais pas forcément toujours avec le même sens. Et d'ailleurs pas toujours de manière idoine.

La porte d'entrée sur la pratique bouddhiste est la prise de refuge en les Trois Joyaux (certains parlent des Trois Trésors mais c'est juste une question de vocabulaire) : Bouddha, Dharma et Sangha.

Au sens ultime, un Sangha est par définition un "arya" : quelqu'un qui a réalisé la compréhension directe du non-soi, ou encore de la vacuité.

Au sens conventionnel, Sangha désigne cette fois un groupe d'au minimum quatre bhikshu : moines ayant reçu l'ordination majeure.

J'ignore pourquoi tant de bouddhistes, ou sympathisants, francophones parlent de "la sangha" (en féminisant le mot sous l'influence du latin ou/et de l'italien) pour désigner le cercle des fidèles laïcs d'un Maître.
Si vous avez une explication à me fournir, merci d'avance.

2 commentaires:

  1. Bonjour Marie-Stella,

    La logique linguistique du sanskrit (masculin)semble s'effacer devant la logique sémantique liée à au mot "communauté" (féminin.)

    Le plus souvent, Sangha est traduit en français par communauté ; dès lors il me paraît relativement logique que le caractère féminin lié à la "communauté" française prenne le pas sur le caractère masculin du "Sangha" sanskrit.

    J'espère avoir pu répondre un peu à votre interrogation.

    Vincent

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  2. En ce qui concerne le sangha devenu féminin, je penche pour la même explication proposée par Vincent.
    Mais pour l'autre partie de la question, j'ajoute que l'on parle aussi souvent de "sangha laîc" et de "sangha monastique".
    Pour me prendre comme exemple j'ai ignoré pendant des années que la sangha, pardon le sangha (j'ai pas l'habitude) désignait soit un Arya soit la réunion au minimum de quatre bhikshu (tiens, au fait, ça marche aussi pour quatre bhikshuni ??). Et cela tout simplement parce que les maîtres qui m'étaient proche à l'époque n'avaient pas enseigné cette même distinction. La communauté laîc était considéré comme un troisième aspect pour désigner le sangha. Mais il était clair que pour le refuge en le sangha, l'objet de refuge n'était pas le sangha conventionnel (laîc ou monastique) mais bien au minimum un Arya.
    Pourtant, rappelons nous qu'il est dit dans les voeux de refuge qu'il faut considérer toute personne en habit monastique comme étant le joyau du sangha (ou même ne serait-ce qu'une pièce rapportée du zen jaune). Mais cela ouvre un autre sujet de réflexion...

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