Un peu de culture tibétaine, pour (ne pas trop) changer.
Jadis (avant 1959), même au Pays des neiges, la vie des autochtones était régie par une législation. Comme chez nous, au fond.
Et toujours comme chez nous, il arrivait que des personnes soient "invitées" (sommées, en clair) à prêter serment (pas sur la Bible, évidemment, ni "sur la tête"), avant de témoigner ou en d'autres circonstances.
MAIS à l'époque, le bon sens ne perdait pas si facilement ses droits chez nos amis du Toit du monde.
Dungkar Rinpoche, lama originaire du Kongpo (incidemment apparenté à Rinpoche) et qui est l'un des plus grands lettrés tibétains de notre époque, a rédigé sur 20 ans une grosse encyclopédie - un bijou ethnographique.
Entre autres informations qu'il sauve ainsi d'un oubli imminent, à propos de la prestation de serment, il rapporte que la loi tibétaine d'antan excluait plusieurs catégories de "clients", pour des raisons très diverses.
Pour prendre quelques exemples, outre les lama et grands maîtres, seraient inaptes aux serments :
- les mamans, car l'amour maternel rend capable de tout, et donc de n'importe quoi, pour l'enfant - y compris les parjures. Quoi de plus naturel ? Il vaut mieux en prendre acte. tout simplement.
- les malfaiteurs et escrocs de haut vol - dénués de tout sens moral ;
- les enfants (les mineurs), pas encore en âge d'engager leur responsabilité ;
- les tantristes - auxquels la maîtrise des mantra permettrait de neutraliser les effets nocifs d'un parjure !
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