Renoncement à cette vie (c'est à dire dégoût des plaisirs fallacieux de cette vie) ou renoncement au samsara (c'est à dire écoeurement à l'égard des vains bonheurs et privilèges de l'existence conditionnée par les facteurs perturbateurs et les karma) :
le terme n'est vraiment pas clair en français. Il est même source de confusion plus que regrettable.
Mais au fait de quel facteur mental le « renoncement » relève-t-il ?
Du non-attachement - l'un des onze facteurs "vertueux" de l'esprit et l'une des trois racines vertueuses.
NB Si le renoncement est toujours non-attachement, l'inverse n'est pas vrai.
Citez un cas où il y a non-attachement, mais pas renoncement.
A vous de jouer.
Jouons !
RépondreSupprimerle non-attachement pour les bonheurs de la vie actuelle ?
amitiés et merci pour ce blog
Chez le pratiquant de motivation inférieur il y a non attachement pour les bonheurs de la vie en cours mais cela n'implique pas un renoncement au samsara de sa part.
RépondreSupprimerJe ne suis pas vraiment d'accord avec les 2 commentaires précédents car, si le non attachement pour les bonheurs de la vie actuelle est vraiment le fruit d'une profonde réflexion et méditation sur la vanité de ces bonheurs et si cela entraîne à leur égard un réel dégoût, alors ce n'est plus un simple non attachement mais un vrai renoncement, car la réalisation est spontanée et acquise.
RépondreSupprimerCe n'est pas parce que le pratiquant de motivation inférieure n'a pas le renoncement irréversible au samsara qu'il n'a pas de renoncement du tout. Il a au moins le renoncement aux bonheurs de la vie en cours.
Donc comme non attachement qui n'est pas renoncement, je dirais par exemple : ne pas aimer les pâtisseries est un non attachement mais pas un renoncement. Ça ne déclenche pas l'envie, on peut envisager de les donner, mais ce n'est pas pour autant qu'on les perçoive comme des objets horrifiques.
Donc tout ce qui ne ferait pas envie sans pour autant être le résultat d'une profonde réflexion serait non attachement mais pas renoncement.
Et je rajouterais aussi tous les non attachements "en cours de compréhension" que ces bonheurs sont des pièges, car le renoncement ne se faisant pas du jour au lendemain, il faut bien une progression dans l'acquisition.
Cf l'article du 21 juillet 2007 de ce blog.
Mais, si le terme de renoncement ne s'applique que pour les bonheurs du samsara (et pas pour la vie actuelle), alors mes camarades ont raison.
Qu'en est-il vraiment Marie-Stella ?
au risque d'être à côté de la plaque (pas tectonik) il me semble que lorsqu'on éprouve de l'Amour pour les êtres (sous ces deux facettes) il n'est pas teinté d'attachement et pourtant on ne renonce pas au plaisir d'être auprès d'eux.il y a donc non attachement mais pas renoncement.
RépondreSupprimerje m'excuse , je n'ai pas bien lu le début du billet de Marie Stella : "Renoncement à cette vie..." donc ce n'est pas du non attachement qui ne serait pas renoncement .
RépondreSupprimerCatherine nous met elle sur la voie alors ?
une chose m'interpelle :alors si non attachement (qui n'est pas renoncement) pour une patisserie est , de quelle sensation ce facteur mental est'il accompagné ? neutre désagréable agréable ? et dans le cas du renoncement quelle sensation ? ma question vient du fait de na pas bien cerner les termes : "dégouts des plaisirs "
Je joue !
RépondreSupprimerOn ne peut éviter les sensations agréables, par contre on devrait éssayer le mieux possible d'éviter l'attachement à ces sensations. Donc ce n'est pas tellement le dégout de devoir expérimenter des plaisirs mais plutôt le dégout de devoir tomber à nouveau, encore et encore, dans cet attachement qui est cause de tant de souffrances, comme vous le savez!
Selon le lamrim, si j'ai bien compri il y a deux niveaux de renoncement à réaliser.D'abord celui ayant pour objet cette vie même (en particulier ce qui nous apparait coome plaisant) et celui ayant pour objet la totalité du samsara. parfois on parle aussi de renoncer à seulement sa propre libération ( à voir plus tard...)
Donc si le renoncement est inclu dans le non-attachement, on pourrait dire qu'il en est une certaine forme l'aboutissement, au travers d'un entrainement à ce non-attachement, justement . C-à-d que le non-attachement à la patisserie participe de cet entrainement.
Cela dit l'attachement, plus subtil , reste encore présent sur les premières Terres de bodhisattvas !
j'ai tout juste Marie-stella ?
merci à tous.
Ivan
Mieux vaut tard que jamais...
RépondreSupprimerJ'adhère à la pensée de Gaël et me permets d'aller un peu plus loin: pourrait-on dire qu'il y a non-attachement mais pas renoncement pour la personne qui aspire à des renaissances fortunées mais néanmoins samsariques?
Et/ou l'aspiration (pas la réalisation) à la libération individuelle ne relèverait-elle pas du non-attachement simple?
Je pensais également à certaines pratiques du Vajrayana, où il est précisément fait usage d'objets d'attachement...