lundi 14 juillet 2008

Le Shingon

Je ne suis guère patiente ! Ma Maman me l'a souvent dit, et même si aujourd'hui je l'admets et fais quelques tentatives pour y remédier, c'est loin d'être dans la poche.

Tenez, à chaque fois que quelqu'un fait devant moi l'amalgame Vajrayana = bouddhisme du Tibet (je me refuse à parler de "bouddhisme tibétain"), je ne puis me retenir de faire une allusion perfide au Shingon. Je pourrais aussi évoquer le Tendai, mais cette branche est encore moins connue, et reconnue, ici.

Car le vajrayana n'est ni une invention ni un monopole tibétains.
1. Enseignement du Bouddha (d'accord, sous la forme de Vajradhara. Et alors ?), il naquit donc en Inde. Ou disons plutôt, il fut révélé d'abord au pays des Arya (= Inde, je précise).
2. Il s'est diffusé en Chine très tôt, et de là s'est transplanté en Corée, au Japon, etc.
3. A partir des VIIème, VIIIème siècles, d'Inde, il s'est peu à peu introduit au Tibet, via le Népal.
4. Du Tibet, il est aussi passé en Mongolie. Et depuis certains fâcheux évènements (1959), il s'est disséminé un peu partout dans le monde dans le balluchon des réfugiés.

Ainsi, le SHINGON, "boudddhisme ésotérique japonais", relève bel est bien du vajrayana.
Son fondateur est le grand Kûkai, connu à titre posthume sous le nom de Kôbô Daishi.
Contemporain de Padmasambhava, il serait né à la fin du VIIIème siècle et mort vers le milieu du IXème siècle.

Fondateur du monastère Kôyasan, Kûkai était non seulement un fin érudit et un grand maître, mais aussi un humaniste généreux et actif. Il parcourait les campagnes, créant ici une école, là un dispensaire, et construisait un peu partout des ponts.

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