Dans le boudhisme, la relation de Maître à disciple est fondamentale.
Ce qui n'est pas toujours bien compris des Occidentaux, c'est qu'elle est établie par l'élève lui-même, qui a tout intérêt de prendre un maximum de précautions.
C'est pour cela qu'autrefois en Inde, la coutume était d’attendre douze ans avant d’établir une telle relation.
Vous avez forcément entendu parler de Gengis Khan. L'un de ses descendants, Koubilaï Khan, songea un jour que lui-même était le plus puissant du point de vue mondain, mais qu’il avait besoin d’un maître sur le plan spirituel. Où trouver un maître à son niveau ? Peut-être au Tibet, se dit-il.
Koubilaï envoya donc un émissaire au Tibet pour faire une enquête. Aux termes du rapport qui lui fut présenté, à cette époque-là, "les Kadampa détenaient le plus grand nombre de monastères, les Kagyupas étaient les plus fins politique et les Sakyapa les plus érudits dans le Dharma - l'ordre des Gelugpa n'existait point encore, mais ce qui est curieux, c’est qu'il ne fut pas fait mention des Nyingmapa.
Koubilaï réfléchit : « Les Kadampa ont beaucoup de monastères, mais moi aussi je possède beaucoup de bâtiments. Par conséquent, je n’ai nul besoin d'eux. Pour ce qui est de la politique, les Kagyupa ne sont certainement pas plus forts que moi... C’est donc des Sakyapa que j’ai besoin ». C'est ainsi qu'une invitation fut lancée au grand Maître Sakya Pandita, qui l'accepta.
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