Les Enseignements boudhistes sont beaux (en toute objectivité).
Sont-ils faciles ?
Non, je ne dirais pas ça. Ni à comprendre, encore moins à appliquer.
A titre d'exemple, regardons ce court extrait d'un Enseignement de Rinpoche :
"Dans la vie courante, à chaque fois que nous rencontrons un ennui, il serait bien de l'habitude de soigneusement analyser la situation pour déterminer le genre de problème dont il s’agit, en nous rappelant que ce ne sont jamais là que des résultats de mauvais karma accomplis par nous-mêmes. Apprenons à assumons donc nos responsabilités, au lieu de continuer à rejeter la faute sur autrui.
Réfléchissons aussi au fait que, dans le monde, il y a a tant d’autres êtres qui souffrent dans des circonstances comparables ou, souvent, infiniment pires. Conscients que nos propres épreuves procèdent de notre auto-chérissement, il serait avisé d'effectuer à leur intention la pratique de « prendre (sur nous la souffrance d'autrui) et donner (à autrui nos mérites et bonheurs».
Il va sans dire que cela suppose de méditer compassion et amour envers tous les êtres encore exposés à la souffrance."
Mais, ajoute à chaque fois Rinpoche, il s'avère qu'il est impossible de venir efficacement en aide à des tiers tant que l'on ne s'est pas suffisamment renforcé.
Il est impossible de prendre la mesure de la souffrance d'autrui tant que l'on n'a pas réalisé la sienne.
Comme le soulignaient les geshe Kadampa, il importe de regarder loin devant soin avec le coeur vaillant. En d'autres termes, s'il convient de se fixer comme objectif suprême l'accomplissement du bien d'autrui, il ne faut pas perdre de vue les réalités premières.
Pour que les souhaits - magnifiques, certes - ne demeurent pas des voeux pieux, il faut se donner les moyens de ses ambitions.
Ce qui requiert patience, persévérance, méthode, discernement, et bien d'autres qualités encore.
Vous trouvez ça facile, vous ?
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