Dans le bouddhisme, à ce que j'ai cru comprendre, le terme "illusion" suggère non pas que le phénomène concerné n'existe pas du tout, mais qu'il n'existe pas comme nous le croyons, ou le voyons.
Par ex, l'eau du mirage n'est pas de "l'eau", mais il existe bel et bien des facteurs dont la combinaison suscite la perception de ce mirage.
Ou encore, le "je" illusoire est un "je" que nous concevons à tort comme ceci ou cela.
Cela n'implique pas que l'individu ne serait en tout et pour tout qu'une "illusion". D'un certain point, il a une existence, mais relative et dépendante.
Pour prendre un exemple, en tant qu'êtres ordinaires du samsara, nous avons tendance à nous croire parfaits ! Or, ce "je" parfait n'existe pas (hélas). En revanche, un "je" dépendant qui souffre, mange, parle, etc., existe manifestement.
Pour approfondir la question, il convient de l'aborder successivement selon les quatre systèmes philosophiques bouddhistes et leurs sous-écoles :
vaibhashika (18 sous-écoles !) ; sautrantika (2 branches principales) ; cittamatra (2 branches principales) ; madhyamika (2 branches principales).
Par exemple, l'explication proposée par un philosophe cittamatra, qui est "idéaliste" (au sens philosophique du terme) sera assez différente de celle d'un vaibhashika, qui est (relativement) "matérialiste", etc.
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