dimanche 4 avril 2010

UOLM

UOLM, c'est l'Université orientale Linhson mondiale qui a ouvert ses portes hier à Vitry sur Seine, avec une séance inaugurale ma fois intéressante, sur la pensée chinoise "ancienne", c'est à dire depuis les origines (22 siècles avant JC) jusqu'à la rencontre avec l'Occident, avec le débarquement des premiers missionnaires chrétiens au XVIIIème siècle, nous a expliqué la charmante conférencière, Madame Jin Siyan, de l'Université d'Artois.

Je ne vais pas vous résumer l'ensemble de son exposé, à la fois clair et précis.
Je vais m'en tenir à deux points qui me touchent de plus près car ils ont trait au bouddhisme :

1) Madame Jin Siyan explique le fait qu'au tout début, le bouddhisme a été plutôt bien accueilli en Chine
* d'une part parce que la pensée chinoise y était en quelque sorte sorte préparée par le confucianisme fondé sur la bienveillance et la moralité, ainsi que par le taoïsme, qui prône un certain renoncement ;
* d'autre part, parce que les premiers traducteurs de soutras ont utilisé beaucoup de termes taoïstes, tant et si bien que beaucoup de Chinois ont pris le bouddhisme pour une branche du taoïsme.

Madame Jin Siyan a précisé avoir pris conscience de ce fait lorsqu'elle-même a entrepris de traduire ces soutras du chinois classique en français : elle s'est rendu compte qu'il fallait vraiment remonter à l'origine étymologique de l'idéogramme, faute de quoi on ne pouvait que commettre de graves erreurs d'interprétation.
Cela l'a amenée à évoquer certaines traductions peu idoines en français, malheureusement passées dans les moeurs, mais qui suscitent des idées fausses, en particulier le "non agir, qui (selon elle) signifie plutôt le "non-être".

2) Madame Jin Siyan a évoqué les trois grandes traditions du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme en partant de leurs mots clefs respectifs.
En ce qui concerne le Bouddha, wu est représenté par un idéogramme composé de trois signes :
1- à gauche, "coeur levé", c'est à dire "éveillé"
2- à droite, en haut : le chiffre "5" mais en fait le premier sens de ce caractère désigne le contact entre la terre et le ciel
3- à droite en bas : "la bouche", c'est à dire "un personnage important"
D'où le sens composé suivant : "personnage important qui, ayant réalisé la rencontre entre la terre et le ciel, est éveillé".

Ma conclusion personnelle :
Nous en sommes aux balbutiements des traductions de traités bouddhistes à partir des langues d'Asie vers les langues d'Occident.
Si nous ne faisons pas très attention au vocabulaire choisi, nous allons induire énormément d'idées fausses, fondées sur de pseudo ressemblances avec les traditions implantées de par chez nous depuis des siècles.

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