« Guéwé shènyèn »,
kalyanamitra en sanskrit, désigne d’abord « l’ami en vertueux », le
guide spirituel, et c’est cette signification qu’il faut comprendre dans les
textes.
En société tibétaine, les monastères guélougpa du
Tibet central l'utilisent avec le sens de
« docteur en philosophie ».
Mais "guéché" est aussi utilisé comme terme de politesse vis à vis d'un moine d'une certaine ancienneté.
Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
samedi 28 février 2015
Les monastères philosophiques du Tibet
Les études de philosophie sont partout sensiblement
les mêmes. Elles couvrent les cinq domaines, souvent aussi appelés « les
cinq Grands Traités », en référence aux textes fondateurs :
– la
logique, ou encore [« la connaissance valide »] - pramana -,
avec le Pramanavarttika de Dharmakirti ; etc.. ;
– la
perfection de la sagesse – paramita -, avec l’Abhisamayalamkara transmis par Maitreya et Asanga et ses commentaires ;
– la
voie du milieu – madhyamika -, avec le Madhyamakavatara de
Candrakirti, etc. ;
– la
phénoménologie – abhidharma -, avec l’Abhidharmakoska de
Vasoubandhou, etc. ;
– la
règle monastique – vinaya -, avec le Vinayasoutra de Gounaprabha,
etc.
Les ouvrages composés par les pandits indiens ainsi
que par Djé Rimpotché et ses deux fils principaux, Gyèlts’ap Djé et Khédroup
Djé, constituent un tronc commun auquel chaque collège ajoute des œuvres dues à
des érudits avec lesquels existent des liens privilégiés. Ces corpus maison,
appelés « yigcha » (littéralement « écrits »), fournissent
à propos des notions essentielles, souvent complexes, des précisions et des
éclaircissements inspirés par l’expérience personnelle de leurs auteurs, d’où
des différences voire des divergences de l’un à l’autre. Loin d’être ressentie
comme choquante et gênante, la pluralité d’approches est considérée comme
bénéfique et stimulante : elle nourrit les débats comme les réflexions
personnelles, et elle rappelle constamment que la vérité n’est pas une ni figée.
A titre d’exemple, à Ganden, le collège de Shartsé se
réfère constamment aux œuvres de Panchen Sonam Trakpa (1478-1554), 15ème
Ganden Thripa, tandis qu’à Jangtsé, on utilise des ouvrages de Jhampa Trashi
(1618-1684), 43ème Ganden Thripa, tout en partageant avec les moines
de Séra Tchö les précieux écrits de Youndzin Tchökyi Gyèltsèn (1575- ?),
24ème Ganden Thripa.
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Jé Tsongkhapa et le pilier du samadhi de Kyormoloung
Il existe au monastère de Kyormoloung (fondé en 1169) un pilier dénommé "pilier du samadhi" (concentration) qui est considéré comme sacré par les bouddhistes tibétains, en tout cas, les guélougpas.
On raconte en effet que c'est assis devant ce pilier qu'alors qu'il récitait le Soutra condensé de la sagesse dont le thème est la vacuité, Jé Tsongkhapa obtint la compréhension de la notion "ni existence ni non-existence". Longtemps après la fin de l'assemblée monastique, alors que tous les autres moines étaient sortis depuis longtemps, Jé Tsongkhapa resta plongé dans une profonde concentration.
C'est également à Kyormoloung que Jé Tsongkhapa étudia le Vinaya-sutra de Gounaprabha, auprès de l'abbé, Kazhipa Losèl.
On raconte en effet que c'est assis devant ce pilier qu'alors qu'il récitait le Soutra condensé de la sagesse dont le thème est la vacuité, Jé Tsongkhapa obtint la compréhension de la notion "ni existence ni non-existence". Longtemps après la fin de l'assemblée monastique, alors que tous les autres moines étaient sortis depuis longtemps, Jé Tsongkhapa resta plongé dans une profonde concentration.
C'est également à Kyormoloung que Jé Tsongkhapa étudia le Vinaya-sutra de Gounaprabha, auprès de l'abbé, Kazhipa Losèl.
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"Placer" ses parents
Tu verras tu seras bien de Jean Ferrat
J'aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois
Mais Suzy m'a fait comprendre
Qu'on est un peu à l'étroit
Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci
Tu verras tu seras bien
On va trier tes affaires
Les photos auxquelles tu tiens
Celles de papa militaire
Des enfants et des cousins
C'est drôle qu'une vie entière
Puisse tenir dans la main
Avec d'autres pensionnaires
Vous en parlerez sans fin
Tu verras tu seras bien
Oui je vois le chat s'agite
On ne trompe pas son instinct
Mais il oubliera très vite
Dès qu'il sera chez les voisins
T'auras plus de courses à faire
De ménage au quotidien
Plus de feu en plein hiver
T'auras plus souci de rien
Tu verras tu seras bien
Ton serin chante à tue-tête
Allons maman calme-toi
Oui le directeur accepte
Que tu le prennes avec toi
Y a la télé dans ta chambre
En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin
Tu verras tu seras bien
Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j'étais gamin
Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l'on chante où l'on danse
On ira où tu voudras
Tu verras tu seras bien
J'aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois
Mais Suzy m'a fait comprendre
Qu'on est un peu à l'étroit
Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci
Tu verras tu seras bien
On va trier tes affaires
Les photos auxquelles tu tiens
Celles de papa militaire
Des enfants et des cousins
C'est drôle qu'une vie entière
Puisse tenir dans la main
Avec d'autres pensionnaires
Vous en parlerez sans fin
Tu verras tu seras bien
Oui je vois le chat s'agite
On ne trompe pas son instinct
Mais il oubliera très vite
Dès qu'il sera chez les voisins
T'auras plus de courses à faire
De ménage au quotidien
Plus de feu en plein hiver
T'auras plus souci de rien
Tu verras tu seras bien
Ton serin chante à tue-tête
Allons maman calme-toi
Oui le directeur accepte
Que tu le prennes avec toi
Y a la télé dans ta chambre
En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin
Tu verras tu seras bien
Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j'étais gamin
Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l'on chante où l'on danse
On ira où tu voudras
Tu verras tu seras bien
De la générosité
« Si vous ne pouvez pas nourrir cent personnes, alors nourrissez-en au moins une. »
Mère Thérésa
Mère Thérésa
vendredi 27 février 2015
Mönlam 2014 à Sera
Vidéo ajoutée le 16 avr. 2014 par Sera Thekchen Ling
The
great saint Lama Tsongkhapa, the founder of Gelugpa tradition in 1409,
first established the Great Prayer Festival known as Monlam Chenmo. The
establishment of the Great Prayer Festival is considered as one of His
Four Great Deeds. It celebrates the miraculous deeds of Buddha
Shakyamuni when He destroyed evil forces with his supernatural power.
The first prayer was held in Jokhang, the central cathedral in Lhasa.
Tsongkhapa invited all the people of Tibet to a two-week-long festival
of prayers, auspicious rituals, teachings and celebrations, from the
first new moon day until the full moon of the first month in Tibetan
Calender. The great prayer festival commemorates the Buddha's spiritual
victory over evil forces by his accomplishment of miraculous power, and
his attainment of enlightenment.
Mönlam - Grande Prière
Depuis le 3ème jour du 1er mois lunaire, les bouddhistes tibétains et apparentés célèbrent le Mönlam (smon lam chen mo), littéralement "la Grande Prière", qui va se terminer en apothéose le 15ème jour avec la "grande fête des miracles" (cho 'phrul dus chen)
Cette
période commémore les joutes en pouvoirs supranormaux, qui opposèrent autrefois
à Shravasti le Bouddha Shakyamouni et six grands Maîtres hindouistes, et dont
le Bouddha sortit vainqueur.
Depuis
que Jé Tsongkhapa institua le Mönlam à Lhasa, en 1409, c'est sans doute l'une
des plus grandes fêtes tibétaines. Jusqu'aux heures noires de l'histoire
récente (révolution culturelle notamment), la seule interruption avait duré
quand même vingt ans, au début du XVIème siècle, quand les autorités
karma-kagyu de l'époque avaient tenté de mettre au pas leurs rivaux gelugpa.
Traditionnellement,
c'était durant le Mönlam placé sous la présidence du Ganden Tripa (le chef
suprême de l'école gelugpa) que se déroulaient les examens finaux des geshe
lharampa, le titre le plus prestigieux chez les érudits gelugpa.
mercredi 25 février 2015
mardi 24 février 2015
lundi 23 février 2015
Techniques commerciales plus que douteuses
Une triste mode sévit actuellement : "décorer" des abattants WC avec des représentations du Bouddha.
Ca a commencé chez Leroy Merlin, et maintenant on en voit un petit partout.
Il y a aussi des paillassons Bouddha ...
Certes, les bouddhistes sont censés faire montre de patience. Et ils s'y efforcent...
Est-ce une raison valable pour faire preuve d'un tel irrespect à l'égard du support de foi de millions de bouddhistes ?
Imaginons les réactions si les mêmes fabricants se permettaient d'orner leurs abattants WC avec le prophète de l'islam ou même le prophète des chrétiens ?
Les moyens pacifiques et légaux pour exprimer la désapprobation ?
Par exemple,
- écrire aux fabricants, poliment et fermement
- écrire au Bureau des cultes (Ministère de l'Intérieur Place Beauvau, 75008 Paris)
- s'adresser aux associations de consommateurs - Que choisir, par ex, a d'excellents conseillers juridiques
- boycotter les magasins qui vendent de tels objets
Porter plainte ?
Pas sûr que ça donne grand chose en cette époque où l'irrespect est "la" valeur à défendre coûte que coûte.
Cela vaudrait cependant la peine d'essayer. Encore faudrait-il en avoir les moyens.
Avis aux mécènes !
Le tout en méditant la compassion pour ces personnes sous la coupe de l'ignorance et de l'attachement.
Ca a commencé chez Leroy Merlin, et maintenant on en voit un petit partout.
Il y a aussi des paillassons Bouddha ...
Certes, les bouddhistes sont censés faire montre de patience. Et ils s'y efforcent...
Est-ce une raison valable pour faire preuve d'un tel irrespect à l'égard du support de foi de millions de bouddhistes ?
Imaginons les réactions si les mêmes fabricants se permettaient d'orner leurs abattants WC avec le prophète de l'islam ou même le prophète des chrétiens ?
Les moyens pacifiques et légaux pour exprimer la désapprobation ?
Par exemple,
- écrire aux fabricants, poliment et fermement
- écrire au Bureau des cultes (Ministère de l'Intérieur Place Beauvau, 75008 Paris)
- s'adresser aux associations de consommateurs - Que choisir, par ex, a d'excellents conseillers juridiques
- boycotter les magasins qui vendent de tels objets
Porter plainte ?
Pas sûr que ça donne grand chose en cette époque où l'irrespect est "la" valeur à défendre coûte que coûte.
Cela vaudrait cependant la peine d'essayer. Encore faudrait-il en avoir les moyens.
Avis aux mécènes !
Le tout en méditant la compassion pour ces personnes sous la coupe de l'ignorance et de l'attachement.
Patience n'est pas faiblesse
Sagesses Bouddhistes - La Patience n'est pas... par vchristophe
Vidéo postée le 23/08/2010 par vchristophe
Émission du 22 août 2010
Invité : Guéshé Lobsang Yéshé
La patience est la troisième vertu à développer dans le cadre des six perfections (ou paramitas) de la philosophie bouddhiste. Elle permet d’atteindre l’éveil. Cela souligne son importance. Mais comment y parvenir ? Sagesses Bouddhistes reçoit Guéshé Lobsang Yéshé, résidant en France depuis quelques années, afin d’évoquer le chemin à suivre pour la développer au mieux.
vendredi 20 février 2015
Des réalisations
Rien ne vaut un test in situ...
« Si vous croyez avoir atteint un haut niveau spirituel, allez donc passer une semaine chez vos parents ! » Ram Dass
« Si vous croyez avoir atteint un haut niveau spirituel, allez donc passer une semaine chez vos parents ! » Ram Dass
mercredi 18 février 2015
Symboles de l'harmonie
Le lion garouda, la loutre poisson et le coquillage maquara :
Au Tibet, ces trois animaux mythiques sont les symboles de la victoire de l’harmonie sur la discorde, de l’apaisement sur la haine, de la réconciliation sur la mésentente
lundi 16 février 2015
Les douze liens interdépendants exposés par Pierre Arènes
Cf. Emissions Sagesses Bouddhistes avec Pierre Arènes
Les douze liens interdépendants (1)
Les douze liens interdépendants (2)
De l'impermanence
Hélas ! Quand les apparences manifestes de cette vie
Se sont englouties dans les ténèbres, et que seul
L’on va, en des lieux angoissants, jusqu’alors inconnus,
Quoi d’autre
que le Dharma pourrait être utile ? Pensez-y.
dimanche 15 février 2015
Ne pas se tromper d'ennemi
Faites la guerre aux vices, et non pas aux hommes.
PLine le Jeune dans Lettre à Atrius Clemens - IIe siècle.
samedi 14 février 2015
« Bouddhisme et culture lao »
Dans le cadre de son programme de conférences 2014-2015, le Comité de Coopération avec le Laos organise le jeudi
19 février 2015 une conférence par M. Khamphanh Pravongviengkham sur :
|
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« Bouddhisme et culture lao »
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Le
bouddhisme Theravada a été introduit officiellement au Laos au milieu
du XIVème siècle depuis le Cambodge. Les
chercheurs savent toutefois que les religions de l'Inde, l'hindouisme
et le bouddhisme, étaient déjà présentes en Asie du Sud-Est continentale
depuis le début du premier millénaire de l'ère chrétienne.
Aux cours des siècles, le bouddhisme, religion d'ouverture par excellence, s'est acculturé aux croyances locales jusqu'à engendrer une culture sociale spécifique dans chaque contrée où il s'est implanté. Au Laos, cette rencontre s'est effectuée sans heurts particuliers ; Les deux pôles, la sphère religieuse d'un côté et la sphère sociale de l'autre, s'associent et se complètent jusqu'à devenir interdépendants. M. Khmaphanh Pravongviengkham montrera comment la culture lao s'imprègne de la philosophie du bouddhisme. La manière de vivre au quotidien des Lao, leurs traits de caractère, leurs comportements sont façonnés par les enseignements de Sakyamuni. Cette symbiose entre bouddhisme et coutumes locales a produit une culture pleine d'un accueil naturel, de partages et de bienveillance authentiques. A l'heure où le Laos s'ouvre au monde, il est souhaitable d'apporter certains éclaircissements, pour mieux s'apprécier et s'enrichir mutuellement. Khamphanh Pravongviengkham est maître de conférences en Langues, Littératures et Sociétés d'Asie du Sud-est à l'Inalco, où il est responsable de la section laotienne. Il est titulaire d'une thèse sur « Bouddhisme et Société Lao du Nord ». Chercheur au Centre d'Étude et de Recherche sur les Littératures et les Oralités du Monde CERLOM (INALCO), il est spécialisé dans la littérature ancienne. Il s'intéresse à la langue lao en adoptant les approches synchroniques et diachroniques. |
|||
|
|||
Pour faciliter l'organisation de cette table ronde et l'accès au bâtiment, pouvez-vous nous confirmer votre présence
en envoyant un mail à l'adresse :
cclparis@club-internet.fr et vous munir d'une pièce d'identité
|
De la compassion et du respect
« La pauvreté de l’Occident, c’est la solitude et l’indifférence. On
peut avoir faim de pain ordinaire, et aussi avoir faim d’amour, de bonté
et de prévenance ; et c’est cette grande pauvreté qui fait tant
souffrir les gens. »
Mère Térésa
Mère Térésa
vendredi 13 février 2015
Les douze liens interdépendants
Les douze liens interdépendants (ou encore les douze liens d'interdépendance, ou la coproduction conditionnée)
pratītyasamutpāda
Trois facteurs projetants - 'phen pa'i yan lags
1 - L'ignorance (initiale) avidyā
2 - Les formations karmiques samskāra
3 - La conscience vijñāna
Quatre facteurs projetés - 'phangs pa'i yan lag
4 - Le nom et (éventuellement) la forme nāma-rūpa)
5 - Les sphères de connaissance (les sphères sensorielles) sadāyatana,
6 - Le contact sparśa
7 - La sensation vedanā
Trois facteurs producteurs - grub byed yan lag
8 - La soif tṛṣna
9 - La saisie, l'avidité upādāna
10 - Le devenir bhava
Deux facteurs produits - grub pa'i yan lag
11 - La naissance jāti
12 - La vieillesse et la mort jarā-maraṇa
Cf. Nagarjuna
Répartition des douze liens
Trois sont des klesha : les liens 1, 8 et 9 / Ces cinq liens relèvent de
Deux sont des karma : les liens 2 et 10 / la vérité de l'origine
Les autres sept liens relèvent de la vérité de la souffrance
Une série de douze liens se répartit au minimum sur deux vies qui se succèdent, au maximum sur trois vies, avec un décalage plus ou moins long entre la première vie et la deuxième vie, les deuxième et troisième devant en revanche se succéder (il y a des débats sur ce point).
Sur deux vies
Dans la vie n° 1 : Liens 1, 2, la moitié de 3 (conscience du moment de la cause), 8, 9, 10
Dans la vie n° 2 : Les autres liens dont l'autre moitié de 3 (conscience du moment du résultat)
Sur trois vies
Dans la vie n° 1 : Liens 1, 2, 3
Dans la vie n° 2 : 8, 9, 10
Dans la vie n° 3 : Les autres liens
pratītyasamutpāda
Trois facteurs projetants - 'phen pa'i yan lags
1 - L'ignorance (initiale) avidyā
2 - Les formations karmiques samskāra
3 - La conscience vijñāna
Quatre facteurs projetés - 'phangs pa'i yan lag
4 - Le nom et (éventuellement) la forme nāma-rūpa)
5 - Les sphères de connaissance (les sphères sensorielles) sadāyatana,
6 - Le contact sparśa
7 - La sensation vedanā
Trois facteurs producteurs - grub byed yan lag
8 - La soif tṛṣna
9 - La saisie, l'avidité upādāna
10 - Le devenir bhava
Deux facteurs produits - grub pa'i yan lag
11 - La naissance jāti
12 - La vieillesse et la mort jarā-maraṇa
Cf. Nagarjuna
Répartition des douze liens
Trois sont des klesha : les liens 1, 8 et 9 / Ces cinq liens relèvent de
Deux sont des karma : les liens 2 et 10 / la vérité de l'origine
Les autres sept liens relèvent de la vérité de la souffrance
Une série de douze liens se répartit au minimum sur deux vies qui se succèdent, au maximum sur trois vies, avec un décalage plus ou moins long entre la première vie et la deuxième vie, les deuxième et troisième devant en revanche se succéder (il y a des débats sur ce point).
Sur deux vies
Dans la vie n° 1 : Liens 1, 2, la moitié de 3 (conscience du moment de la cause), 8, 9, 10
Dans la vie n° 2 : Les autres liens dont l'autre moitié de 3 (conscience du moment du résultat)
Sur trois vies
Dans la vie n° 1 : Liens 1, 2, 3
Dans la vie n° 2 : 8, 9, 10
Dans la vie n° 3 : Les autres liens
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Traduction,
vocabulaire
jeudi 12 février 2015
De l'euthanasie et des soins palliatifs
Voici un article sur un cas poignant, à divers points de vue, dont la détresse compréhensible des proches, et les manquements du système
Extrait
... C'est un supplice de la voir souffrir». « Il n'y a même pas de place pour elle en soins palliatifs » ...
https://fr.news.yahoo.com/jeune-fille-supplie-hollande-dautoriser-leuthanasie-petite-soeur-144008487.html
Et si au lieu de rendre légale l'euthanasie, on développait les soins palliatifs ? ....
Extrait
... C'est un supplice de la voir souffrir». « Il n'y a même pas de place pour elle en soins palliatifs » ...
https://fr.news.yahoo.com/jeune-fille-supplie-hollande-dautoriser-leuthanasie-petite-soeur-144008487.html
Et si au lieu de rendre légale l'euthanasie, on développait les soins palliatifs ? ....
De l'impermanence
L’accumulation a pour fin le tarissement.
La construction a pour fin la destruction.
La compagnie a pour fin la séparation.
La naissance
a pour fin la mort.
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pratique,
Traduction
mercredi 11 février 2015
Le samsara s'adapte
Les embarras de Paris décrits par Nicolas Boileau (1636-1711) dans Satire VI
Qui frappe l'air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ?
Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ?
Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières,
Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?
J'ai beau sauter du lit, plein de trouble et d'effroi,
Je pense qu'avec eux tout l'enfer est chez moi :
L'un miaule en grondant comme un tigre en furie ;
L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie.
Ce n'est pas tout encor : les souris et les rats
Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats,
Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure,
Que jamais, en plein jour, ne fut l'abbé de Pure.
Tout conspire à la fois à troubler mon repos,
Et je me plains ici du moindre de mes maux :
Car à peine les coqs, commençant leur ramage,
Auront des cris aigus frappé le voisinage
Qu'un affreux serrurier, laborieux Vulcain,
Qu'éveillera bientôt l'ardente soif du gain,
Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il apprête,
De cent coups de marteau me va fendre la tête.
J'entends déjà partout les charrettes courir,
Les maçons travailler, les boutiques s'ouvrir :
Tandis que dans les airs mille cloches émues
D'un funèbre concert font retentir les nues ;
Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents,
Pour honorer les morts font mourir les vivants.
Encor je bénirais la bonté souveraine,
Si le ciel à ces maux avait borné ma peine ;
Mais si, seul en mon lit, je peste avec raison,
C'est encor pis vingt fois en quittant la maison ;
En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un ais dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup mon chapeau renversé.
Là, d'un enterrement la funèbre ordonnance
D'un pas lugubre et lent vers l'église s'avance ;
Et plus loin des laquais l'un l'autre s'agaçants,
Font aboyer les chiens et jurer les passants.
Des paveurs en ce lieu me bouchent le passage ;
Là, je trouve une croix de funeste présage,
Et des couvreurs grimpés au toit d'une maison
En font pleuvoir l'ardoise et la tuile à foison.
Là, sur une charrette une poutre branlante
Vient menaçant de loin la foule qu'elle augmente ;
Six chevaux attelés à ce fardeau pesant
Ont peine à l'émouvoir sur le pavé glissant.
D'un carrosse en tournant il accroche une roue,
Et du choc le renverse en un grand tas de boue :
Quand un autre à l'instant s'efforçant de passer,
Dans le même embarras se vient embarrasser.
Vingt carrosses bientôt arrivant à la file
Y sont en moins de rien suivis de plus de mille ;
Et, pour surcroît de maux, un sort malencontreux
Conduit en cet endroit un grand troupeau de boeufs ;
Chacun prétend passer ; l'un mugit, l'autre jure.
Des mulets en sonnant augmentent le murmure.
Aussitôt cent chevaux dans la foule appelés
De l'embarras qui croit ferment les défilés,
Et partout les passants, enchaînant les brigades,
Au milieu de la paix font voir les barricades.
On n'entend que des cris poussés confusément :
Dieu, pour s'y faire ouïr, tonnerait vainement.
Moi donc, qui dois souvent en certain lieu me rendre,
Le jour déjà baissant, et qui suis las d'attendre,
Ne sachant plus tantôt à quel saint me vouer,
Je me mets au hasard de me faire rouer.
Je saute vingt ruisseaux, j'esquive, je me pousse ;
Guénaud sur son cheval en passant m'éclabousse,
Et, n'osant plus paraître en l'état où je suis,
Sans songer où je vais, je me sauve où je puis.
Tandis que dans un coin en grondant je m'essuie,
Souvent, pour m'achever, il survient une pluie :
On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau.
Pour traverser la rue, au milieu de l'orage,
Un ais sur deux pavés forme un étroit passage ;
Le plus hardi laquais n'y marche qu'en tremblant :
Il faut pourtant passer sur ce pont chancelant ;
Et les nombreux torrents qui tombent des gouttières,
Grossissant les ruisseaux, en ont fait des rivières.
J'y passe en trébuchant ; mais malgré l'embarras,
La frayeur de la nuit précipite mes pas.
Car, sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques ;
Que, retiré chez lui, le paisible marchand
Va revoir ses billets et compter son argent ;
Que dans le Marché-Neuf tout est calme et tranquille,
Les voleurs à l'instant s'emparent de la ville.
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté.
Malheur donc à celui qu'une affaire imprévue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
Bientôt quatre bandits lui serrent les côtés :
La bourse ! ... Il faut se rendre ; ou bien non, résistez,
Afin que votre mort, de tragique mémoire,
Des massacres fameux aille grossir l'histoire.
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil,
Tous les jours je me couche avecque le soleil ;
Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière,
Qu'il ne m'est plus permis de fermer la paupière.
Des filous effrontés, d'un coup de pistolet,
Ébranlent ma fenêtre et percent mon volet ;
J'entends crier partout: Au meurtre ! On m'assassine !
Ou : Le feu vient de prendre à la maison voisine !
Tremblant et demi-mort, je me lève à ce bruit,
Et souvent sans pourpoint je cours toute la nuit.
Car le feu, dont la flamme en ondes se déploie,
Fait de notre quartier une seconde Troie,
Où maint Grec affamé, maint avide Argien,
Au travers des charbons va piller le Troyen.
Enfin sous mille crocs la maison abîmée
Entraîne aussi le feu qui se perd en fumée.
Je me retire donc, encor pâle d'effroi ;
Mais le jour est venu quand je rentre chez moi.
Je fais pour reposer un effort inutile :
Ce n'est qu'à prix d'argent qu'on dort en cette ville.
Il faudrait, dans l'enclos d'un vaste logement,
Avoir loin de la rue un autre appartement.
Paris est pour un riche un pays de Cocagne :
Sans sortir de la ville, il trouve la campagne ;
Il peut dans son jardin, tout peuplé d'arbres verts,
Recéler le printemps au milieu des hivers ;
Et, foulant le parfum de ses plantes fleuries,
Aller entretenir ses douces rêveries.
Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu,
Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu.
Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ?
Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières,
Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?
J'ai beau sauter du lit, plein de trouble et d'effroi,
Je pense qu'avec eux tout l'enfer est chez moi :
L'un miaule en grondant comme un tigre en furie ;
L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie.
Ce n'est pas tout encor : les souris et les rats
Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats,
Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure,
Que jamais, en plein jour, ne fut l'abbé de Pure.
Tout conspire à la fois à troubler mon repos,
Et je me plains ici du moindre de mes maux :
Car à peine les coqs, commençant leur ramage,
Auront des cris aigus frappé le voisinage
Qu'un affreux serrurier, laborieux Vulcain,
Qu'éveillera bientôt l'ardente soif du gain,
Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il apprête,
De cent coups de marteau me va fendre la tête.
J'entends déjà partout les charrettes courir,
Les maçons travailler, les boutiques s'ouvrir :
Tandis que dans les airs mille cloches émues
D'un funèbre concert font retentir les nues ;
Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents,
Pour honorer les morts font mourir les vivants.
Encor je bénirais la bonté souveraine,
Si le ciel à ces maux avait borné ma peine ;
Mais si, seul en mon lit, je peste avec raison,
C'est encor pis vingt fois en quittant la maison ;
En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un ais dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup mon chapeau renversé.
Là, d'un enterrement la funèbre ordonnance
D'un pas lugubre et lent vers l'église s'avance ;
Et plus loin des laquais l'un l'autre s'agaçants,
Font aboyer les chiens et jurer les passants.
Des paveurs en ce lieu me bouchent le passage ;
Là, je trouve une croix de funeste présage,
Et des couvreurs grimpés au toit d'une maison
En font pleuvoir l'ardoise et la tuile à foison.
Là, sur une charrette une poutre branlante
Vient menaçant de loin la foule qu'elle augmente ;
Six chevaux attelés à ce fardeau pesant
Ont peine à l'émouvoir sur le pavé glissant.
D'un carrosse en tournant il accroche une roue,
Et du choc le renverse en un grand tas de boue :
Quand un autre à l'instant s'efforçant de passer,
Dans le même embarras se vient embarrasser.
Vingt carrosses bientôt arrivant à la file
Y sont en moins de rien suivis de plus de mille ;
Et, pour surcroît de maux, un sort malencontreux
Conduit en cet endroit un grand troupeau de boeufs ;
Chacun prétend passer ; l'un mugit, l'autre jure.
Des mulets en sonnant augmentent le murmure.
Aussitôt cent chevaux dans la foule appelés
De l'embarras qui croit ferment les défilés,
Et partout les passants, enchaînant les brigades,
Au milieu de la paix font voir les barricades.
On n'entend que des cris poussés confusément :
Dieu, pour s'y faire ouïr, tonnerait vainement.
Moi donc, qui dois souvent en certain lieu me rendre,
Le jour déjà baissant, et qui suis las d'attendre,
Ne sachant plus tantôt à quel saint me vouer,
Je me mets au hasard de me faire rouer.
Je saute vingt ruisseaux, j'esquive, je me pousse ;
Guénaud sur son cheval en passant m'éclabousse,
Et, n'osant plus paraître en l'état où je suis,
Sans songer où je vais, je me sauve où je puis.
Tandis que dans un coin en grondant je m'essuie,
Souvent, pour m'achever, il survient une pluie :
On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau.
Pour traverser la rue, au milieu de l'orage,
Un ais sur deux pavés forme un étroit passage ;
Le plus hardi laquais n'y marche qu'en tremblant :
Il faut pourtant passer sur ce pont chancelant ;
Et les nombreux torrents qui tombent des gouttières,
Grossissant les ruisseaux, en ont fait des rivières.
J'y passe en trébuchant ; mais malgré l'embarras,
La frayeur de la nuit précipite mes pas.
Car, sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques ;
Que, retiré chez lui, le paisible marchand
Va revoir ses billets et compter son argent ;
Que dans le Marché-Neuf tout est calme et tranquille,
Les voleurs à l'instant s'emparent de la ville.
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté.
Malheur donc à celui qu'une affaire imprévue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
Bientôt quatre bandits lui serrent les côtés :
La bourse ! ... Il faut se rendre ; ou bien non, résistez,
Afin que votre mort, de tragique mémoire,
Des massacres fameux aille grossir l'histoire.
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil,
Tous les jours je me couche avecque le soleil ;
Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière,
Qu'il ne m'est plus permis de fermer la paupière.
Des filous effrontés, d'un coup de pistolet,
Ébranlent ma fenêtre et percent mon volet ;
J'entends crier partout: Au meurtre ! On m'assassine !
Ou : Le feu vient de prendre à la maison voisine !
Tremblant et demi-mort, je me lève à ce bruit,
Et souvent sans pourpoint je cours toute la nuit.
Car le feu, dont la flamme en ondes se déploie,
Fait de notre quartier une seconde Troie,
Où maint Grec affamé, maint avide Argien,
Au travers des charbons va piller le Troyen.
Enfin sous mille crocs la maison abîmée
Entraîne aussi le feu qui se perd en fumée.
Je me retire donc, encor pâle d'effroi ;
Mais le jour est venu quand je rentre chez moi.
Je fais pour reposer un effort inutile :
Ce n'est qu'à prix d'argent qu'on dort en cette ville.
Il faudrait, dans l'enclos d'un vaste logement,
Avoir loin de la rue un autre appartement.
Paris est pour un riche un pays de Cocagne :
Sans sortir de la ville, il trouve la campagne ;
Il peut dans son jardin, tout peuplé d'arbres verts,
Recéler le printemps au milieu des hivers ;
Et, foulant le parfum de ses plantes fleuries,
Aller entretenir ses douces rêveries.
Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu,
Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu.
Consultation citoyenne sur les droits des malades et la fin de vie
Important : les citoyens internautes peuvent s'exprimer sur le site de l'Assemblée
NB Si on a un avis à exprimer, il faut le faire d'ici le 16 février à 12h
http://www2.assemblee-nationale.fr/consultations-citoyennes/droits-des-malades-et-fin-de-vie
NB Si on a un avis à exprimer, il faut le faire d'ici le 16 février à 12h
http://www2.assemblee-nationale.fr/consultations-citoyennes/droits-des-malades-et-fin-de-vie
mardi 10 février 2015
Quatre perceptions pernicieuses
Un pratiquant bouddhiste désireux de tirer parti du support actuel, mais éphémère, d'une naissance humaine dotée des huit attributs et des dix libertés a tout intérêt à repérer, pour les surmonter, quatre obstacles constitués par quatre perceptions erronées, dont la saisie de l'objet est l'inverse de la nature dudit objet :
1 - Percevoir comme permanent ce qui est impermanent.
2 - Percevoir comme du bonheur ce qui est souffrance.
3 - Percevoir comme propre ce qui ne l'est pas.
4 - Percevoir un soi inhérent là où il n'y a que vide de tout soi inhérent.
1 - Percevoir comme permanent ce qui est impermanent.
2 - Percevoir comme du bonheur ce qui est souffrance.
3 - Percevoir comme propre ce qui ne l'est pas.
4 - Percevoir un soi inhérent là où il n'y a que vide de tout soi inhérent.
Les quatre Sceaux
lTa ba bkar btags kyi phyag rgya bzhi
Un philosophe bouddhiste est un bouddhiste qui admet les quatre Sceaux (dharma-mûdra),
piliers de l'Enseignement du Bouddha :
- Tous les phénomènes composés sont impermanents.
- Tous les phénomènes souillés sont de la nature de la souffrance.
- Tous les existants (dharma) sont vides et dépourvus de soi.
- Le nirvana est la paix.
Un philosophe bouddhiste est un bouddhiste qui admet les quatre Sceaux (dharma-mûdra),
piliers de l'Enseignement du Bouddha :
- Tous les phénomènes composés sont impermanents.
- Tous les phénomènes souillés sont de la nature de la souffrance.
- Tous les existants (dharma) sont vides et dépourvus de soi.
- Le nirvana est la paix.
Libellés :
doctrine,
non-soi,
philosophie,
sceaux,
vacuité
De la véridicité des perceptions
De l'impact des empreintes karmiques sur les perceptions (et sur le moral)
sketch de 2:55 à 5:10
sketch de 2:55 à 5:10
lundi 9 février 2015
C'est une question d'état d'esprit
Plutôt que de réciter un mantra (mani) avec de mauvaises pensées,
Mieux vaut fredonner une chanson avec de bonnes pensées.
De la colère
Nous voulons donner une
bonne impression aux autres.
Seulement voilà, il suffit de bien peu : un regard, un mot, pour que la colère jaillisse en nous.
Hélas ! Même la personne la plus charmante devient rébarbative, et parfois effrayante, quand elle est prise par l'irritation.
Seulement voilà, il suffit de bien peu : un regard, un mot, pour que la colère jaillisse en nous.
Hélas ! Même la personne la plus charmante devient rébarbative, et parfois effrayante, quand elle est prise par l'irritation.
dimanche 8 février 2015
Esprit d'Eveil
« En le Bouddha, le Dharma et la Communauté suprême,
Jusqu’à ce que j’atteigne l’Eveil, je prends refuge.
Par les mérites issus de ma générosité et autres paramita,
Par les mérites issus de ma générosité et autres paramita,
Pour le bien des êtres, puissé-je devenir Bouddha. »
Quotidiennement, le pratiquant du mahayana psalmodie cette stance (ou équivalent), seule ou en prélude des méditations et rituels.
Chacun aura noté que ces vers laissent à entendre une équivalence entre les deux
termes « Eveil » (en sanskrit « Bodhi ») et « Bouddha ».
Dans ce contexte et d’ailleurs également du point de vue étymologique,
c’est exact, mais sur le plan général, les champs sémantiques présentent des
franges tant diverses que communes.
Pour prendre un exemple simple, « Bouddha » désigne certes les
êtres ayant obtenu le grand Eveil, mais aussi chacune de leurs qualités, au
sens large.
« Eveil » en revanche qualifie non pas les êtres en tant que
tels, mais les hautes réalisations spirituelles qu’ils ont accomplies, qui sont
donc essentiellement de nature mentale. En fonction de l’ampleur de ces
qualités, l’Eveil sera ou non « grand », ou si vous préférez
« suprême ».
Faut-il préciser que c’est « le grand Eveil » qui coïncide avec l’état de Bouddha ?
Faut-il préciser que c’est « le grand Eveil » qui coïncide avec l’état de Bouddha ?
Une difficulté est que, dans les textes, « l’Eveil » tantôt évoque
« le grand Eveil », tantôt désigne la libération du samsara, sans plus (ce qui n’est déjà
pas si mal).
Pour en revenir à l’étymologie, « éveil » traduit tant bien que
mal ce qu’en tibétain l’on dénomme « byang
chub », expression dont les deux composantes cernent les deux facettes
interdépendantes de l’état suprême :
Byang, « purifié, dissipé », souligne l’élimination
définitive des tous les voiles et imperfections ; Chub, « accompli, parachevé », indique la plénitude de toutes
les qualités.
Selon certains exégètes, byang donne
l’idée de « pleinement maîtrisé, spontané », et chub de « parfaite connaissance ».
Toujours est-il que l’Eveil – le grand - est l’objectif visé par le
pratiquant du mahayana, non par intérêt personnel, mais pour se donner les
moyens d’accomplir son véritable dessein : amener au bonheur tous les
êtres encore exposés à la souffrance.
Pour y parvenir, il doit unir la « méthode » et la sagesse, c’est
à dire réaliser les paramita en s’adonnant aux conduites de bodhisattva.
Libellés :
doctrine,
esprit d'éveil,
foi,
paramita,
pratique
samedi 7 février 2015
Webcast - SS Dalaï Lama à Bâle, Trondheim et Copenhague
February 7th - Teaching
His Holiness the Dalai Lama will teach on Nagarjuna's "Commentary on Bodhichitta" in the morning and on Geshe Langri Thangpa's "Eight Verses of Training the Mind" in the afternoon at St. Jakobshalle in Basel, Switzerland. Webcasts will be available in German and English at www.dalailama2015.ch
Times: 9:30am - 11:30am & 1:30pm - 3:30pm CET
February 8th - Empowerment
His Holiness will confer the Avalokiteshvara Empowerment at St. Jakobshalle in Basel, Switzerland. Webcasts will be available in German and English at www.dalailama2015.ch
Time: 8:30am - 11:30am CET
February 8th - Public Talk
His Holiness will speak on "Secular Ethics for Today's World" at St. Jakobshalle in Basel, Switzerland. Webcasts will be available in German and English at www.dalailama2015.ch
Time: 1:30pm - 3:30pm CET
February 9th - Talk
His Holiness the Dalai Lama will speak at the International Student Festival in Trondheim (ISFiT) in Trondheim, Norway. The webcast can be viewed at http://online.isfit.org/
Time: 1:15pm - 3:30pm CET
February 11th: Public Talk
His Holiness the Dalai Lama will speak on "Strength Through Compassion and Connection" at the Bella Center in Copenhagen, Denmark. Live webcast can be viewed at http://dalailama2015.dk/
Time: 1:15pm - 3:30pm CET
February 12th: Teaching
His Holiness will teach on Geshe Langri Thangpa's "Eight Verses of Training the Mind" at the Bella Center in Copenhagen, Denmark. Live webcast can be viewed at http://dalailama2015.dk/
Times: 9:15am - 11:30am & 1:15pm - 3:30pm CET
De la foi
Envers qui est doté de foi,
S’accomplit l’activité des Bouddhas.
Tous les mantras, en particulier,
Ne donnent rien pour qui n’a pas
la foi.
extrait du
Tantra racine de
Mañjoushri
jeudi 5 février 2015
Accompagnement en fin de vie
Il faut éviter que n’entrent dans le champ de vision du
mourant des objets susceptibles de générer en lui un vif attachement ou une
forte aversion, qu'il s'agisse de biens matériels ou de personnes, chéries ou détestées. Il faut s'abstenir à portée d’ouïe de sa part de tenir de discuter du partage de ses affaires après sa mort. Il faut se garder de faire de bruit, qu’il
s’agisse de cris, de sanglots, de gémissements ou autre. En résumé, il est
essentiel de faire le maximum pour que le mourant puisse avoir l’esprit
paisible.
mercredi 4 février 2015
Art de la diphonie en Mongolie sur France Musique
Le dimanche 15 février de 19h à 20h30,
l'émission "Carnet de voyage" sur France Musique, sera consacrée
aux recherches d'Alain Desjacques sur la musique mongole :
l"Art de la diphonie
en Mongolie",
Accompagnement en fin de vie
Faire en sorte qu’à l’article de la mort ne se manifeste pas une puissante pensée non-vertueuse, empreinte d’irritation ou autre, mais susciter une pensée vertueuse bénéfique comme la foi, etc., constitue le moyen essentiel pour aider un mourant.
mardi 3 février 2015
De la patience
Le bodhisattva qui s’adonne à l’éthique ne s’emporte pas mentalement contre ceux qui l’auraient frappé du poing, avec des bâtons, des armes ou autres, et en aucun cas il ne réplique par des insultes ou des coups. À plus forte raison, il supporte les désagréments minimes comme d’être la cible de critiques, d'une colère ou de remontrances.
(Asanga)
(Asanga)
Des paroles blessantes
"On ne doit jamais ajouter l'injure au châtiment. (…) La colère surtout ne doit jamais accompagner le châtiment."
"Il est permis d'avoir recours à quelque douce réprimande, en y joignant toutefois l'air grave qui doit accompagner la sévérité, et qui éloigne l'outrage du mépris. Il faut même faire voir que tout ce qu'il y a d'amer dans le reproche, n'y a été mis que pour l'avantage de celui qui le reçoit."
Cicéron, Traité des devoirs (44 av. J.C.)
"Il est permis d'avoir recours à quelque douce réprimande, en y joignant toutefois l'air grave qui doit accompagner la sévérité, et qui éloigne l'outrage du mépris. Il faut même faire voir que tout ce qu'il y a d'amer dans le reproche, n'y a été mis que pour l'avantage de celui qui le reçoit."
Cicéron, Traité des devoirs (44 av. J.C.)
lundi 2 février 2015
S.S. le Dalaï Lama à Bâle les 7 et 8 février 2015
Sa Sainteté le 14ème Dalai Lama enseignements ainsi qu´une conférence publique à Bâle, en Suisse, les 7 et 8 Février 2015
Le 7 février de 9h30 à 11h30 : Commentaire sur Bodhicitta de Nagarjuna
Le 7 février de 13h à 15h : Entraînement de l'esprit en huit stances de Langri Thangpa
Le 8 février de 9h30 à 11h30 : Initiation d'Avalokitesvara
Le 8 février de 13h à 15h : Ethique séculaire pour le monde d'aujourd'hui
Libellés :
Dalaï lama,
esprit d'éveil,
éthique,
lodjong,
Nagarjuna,
Tibet
De la flatterie
Le meilleur office que l'on puisse rendre à un ami, c'est de ne pas lui donner plus de louanges qu'il n'en peut porter.
Pline le Jeune dans Lettre à Junius Mauricius - IIe siècle.
dimanche 1 février 2015
Pour faire connaissance avec Geshe Yonten Gyatso
www.bouddhisme-france.org/sagesses.../amour-et-compassion.html
Invité : Guéshé Yonten Gyatso. publié
le dimanche 1er octobre 2006 , par MSB. C.B. : Nous sommes très heureux
d'accueillir aujourd'hui un très grand lama ..
Après une période creuse de 1959 à 1979 due à la situation pour le moins agitée du Tibet, en 1980 Gueshe Yonten Gyatso reprend une vie plus normale dans son monastère d'origine, Labrang Tashi Khyil. Il y étudie et enseigne la philosophie bouddhiste jusqu'à son départ pour l'Inde en 1995.
En 1995, Gueshe Yonten Gyatso est en effet invité au monastère de Drepung Gomang à Mundgod dans le Sud de l’Inde par l'ancien abbé Guéshé Thabkhe, aujourd'hui décédé. Il s’y installe pour enseigner les traités bouddhistes à la demande de ses nombreux étudiants moines et il reçoit le titre de Guéshé Lharampa en 1997.
En 2011-2012, Gueshe Yonten Gyatso fait un séjour de deux ans au Tibet. Cela lui permet de revoir sa terre natale, l'Amdo, et de transmettre de précieuses lignées d'enseignements à Labrang Tashi Khyil.
Depuis son arrivée en Inde en 1995, Guéshé Yonten Gyatso s'est rendu dans de nombreux pays, en réponse à des demandes et invitations à transmettre les enseignements religieux.
En 1999 et 2005, il est venu en France à l’invitation de l’Institut Ganden Ling et de Kadam Tcheuling Bordeaux pour y enseigner pendant plusieurs mois.
En 2001 et 2006, S.E. Rato Kyongla Rinpoché l’a invité à enseigner à New York, Etats-Unis.
Il a également été invité en Nouvelle-Zélande en 2001 et 2004 par l'ancien abbé de Gomand, Guéshé Thabke, pour enseigner au centre bouddhiste Trashi Gomang et en mars-avril 2008, il a été invité à y enseigner par Gomang Guéshé Dhonam.
Il s'est rendu Malaisie et en Indonésie en 2010 pour donner des enseignements dans les centres bouddhistes de cette région, ainsi qu’à Taïwan, au Canada en 2014.
Guéshé Yonten Gyatso est un grand érudit bouddhiste, connu pour sa connaissance profonde et sa maîtrise tant des sutras que des tantras.
Enseignements de Geshe Yonten Gyatso
Bordeaux les 7 et 8 février 2015 : Les vues philosophiques de l'école cittamatra Contact : http://kadamtcheuling.site.voila.fr/index.jhtml kadamtcheuling@yahoo.fr Tél. 05 56 92 63 38
Royan 11 février 2015: les quatre Sceaux Centre Protestant rue Eugène Pelletan 17200 Royan Contact : 05 46 05 37 21 - 06 66 55 53 10
Nantes les 14 et 15 février 2015 : Les 12 liens interdépendants
Centre des Naudières 31 rue des Naudières 44400 Rèze tel: 06 04 16 75 55 et 06 88 59 88 78
nantesgroupedetude@yahoo.fr http://evenements-nantes.fr
Haarlem les 22 et 23 février 2015 : Introduction sur les 4 écoles philosophiques. Information sur le site : www.kadamcholing.nl
Veneux-les Sablons les 28 février et 1er mars 2015 sur l'école philosophique Madhyamika
Information sur le site : Institut Guépèle
Villeneuve lès Avignon les 14 et 15 mars 2015 sur l'Esprit et ses Fonctions.
Contact : 04 90 25 30 24, e-mail: iktgga@yahoo.fr
Drôme Ardèche les 21 et 22 mars 2015 sur l'Esprit et les Perceptions.
Contact : 04 75 53 52 58, e-mail: iktlda26@gmail.com
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