Depuis le 3ème jour du 1er mois lunaire, les bouddhistes tibétains et apparentés célèbrent le Mönlam (smon lam chen mo), littéralement "la Grande Prière", qui va se terminer en apothéose le 15ème jour avec la "grande fête des miracles" (cho 'phrul dus chen)
Cette
période commémore les joutes en pouvoirs supranormaux, qui opposèrent autrefois
à Shravasti le Bouddha Shakyamouni et six grands Maîtres hindouistes, et dont
le Bouddha sortit vainqueur.
Depuis
que Jé Tsongkhapa institua le Mönlam à Lhasa, en 1409, c'est sans doute l'une
des plus grandes fêtes tibétaines. Jusqu'aux heures noires de l'histoire
récente (révolution culturelle notamment), la seule interruption avait duré
quand même vingt ans, au début du XVIème siècle, quand les autorités
karma-kagyu de l'époque avaient tenté de mettre au pas leurs rivaux gelugpa.
Traditionnellement,
c'était durant le Mönlam placé sous la présidence du Ganden Tripa (le chef
suprême de l'école gelugpa) que se déroulaient les examens finaux des geshe
lharampa, le titre le plus prestigieux chez les érudits gelugpa.
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