Le Bouddha a enseigné durant quarante-cinq ans environ, et l'une de ses qualités premières était son immédiate adaptation à chaque auditeur.
Il est donc normal que la collection de ses Paroles soit volumineuse et des plus variées.
Pour autant, est-il bon de mettre le mot au pluriel le mot en usage chez nous : "bouddhismeS", comme le font certains, en avançant d'ailleurs des arguments tout à fait valables ?
Mon opinion personnelle est qu'il est préférable de conserver le singulier, qui souligne l'unité dans la diversité, et met mieux en valeur l'harmonie, la cohérence et la convergence de tous les Enseignements du Guide, le Grand Médecin.
J'ai souvent le sentiment qu'à force de vouloir "préciser", on ne fait que réduire les champs pourtant recouverts.
Ainsi, Zen est-il souvent associé au qualificatif "japonais". Zen est effectivement l'équivalent japonais de "dhyana", mais la lignée qui est ainsi désignée est bel et bien née en Chine (sous le nom de Ch'an) et s'est répandue en Corée et au Vietnam notamment.
Quant au bouddhisme "tibétain", il est natif de l'Inde. Il est pratiqué par les populations issues du Pays des neiges, certes, mais aussi en Mongolie, au Népal, dans plusieurs régions du Nord de l'Inde, ce, même sans tenir compte de la diffusion internationale actuelle, qui l'un des effets indirects (et non programmé) de l'invasion du Tibet par la Chine communiste en 1950.
Par ailleurs, pour la plupart des gens, "bouddhisme tibétain" est considéré comme un équivalent commode de "vajrayana".
D'une part, le bouddhisme qui s'est répandu au Tibet inclut des Enseignements de tous les véhicules du bouddhisme, et pas seulement du vajrayana - qui requiert un très haut niveau de pratique.
D'autre part, cela revient à mettre aux oubliettes le vajrayana introduit et conservé dans bien d'autres pays : Chine, Corée, Japon, Vietnam, etc.
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