A cette question posée* : "Quand la conscience investit-elle l’embryon ou le fœtus ? et que se passe-t-il dans le cas de la fécondation in vitro ?", le Vénérable Dagpo Rinpoche apporte la réponse suivante, qui, tient-il à préciser, émane de son avis personnel car il ne s’autorise pas à parler au nom de tous les bouddhistes sur une question aussi délicate :
« A l’époque du bouddha Shakyamouni, toute question qui surgissait lui était soumise, et son omniscience lui permettait d’y répondre.
De nos jours, nous ne pouvons que faire appel à nos facultés de réflexion, et une personne seule n’a pas autorité pour trancher. Il faudrait un concile réunissant des personnalités compétentes et reconnues, représentatives de toutes les sensibilités.
A mon sens, lors de la fécondation in vitro, ce qui est constitué, c’est un support physique – susceptible d’éventuellement accueillir un courant de conscience quand les autres facteurs seront réunis (ce qui, je pense, requiert le milieu utérin). En d’autres termes, je ne pense pas que des courants de conscience pénètrent dans les embryons conservés à l’extérieur. A supposer qu’ils n’y pénètrent pas, les cellules concernées peuvent être utilisées ou détruites sans que ce soit répréhensible.
En revanche, s’il s’avère qu’un courant de conscience puisse pénétrer dans un embryon in vitro, aussitôt apparaît un humain en puissance, et tout ce qu’on ferait à son encontre s’apparente à un crime ».
* Cf. Emission TV « Voix bouddhistes » du 3 juin 2001, avec le Professeur René Frydman et le Vénérable Dagpo Rimpoché, – France 2 –
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