Je ne sais si vous êtes comme moi, mais dans la vie les choses se déroulent rarement comme je l'aurais souhaité : il fait trop chaud, trop froid, etc. Par ailleurs, en tant que Française (et heureuse de l'être - parce qu'ailleurs, ce n'est vraiment pas mieux... ce me semble), je m'adonne à notre sport national : râler.
MAIS j'ai rencontré le bouddhisme en la personne de Rinpoche ça va faire environ ... x années. Et à force de l'entendre expliquer et réexpliquer certaines notions premières, certains mots commencent à s'immiscer dans mon esprit. En particulier le mot karma, mot désormais courant en nos chaumières, mais pas forcément si bien compris que cela.
Je ne reviendrai pas maintenant sur sa, ou plutôt sur ses significations. Ce qui me taraude aujourd'hui, ce sont les quatre propriétés des karma.(Cf. les lamrim).
1. Les karma sont certains !
Ca n'a l'air de rien, mais les implications sont terribles : cet énoncé sybillin rappelle qu'une cause bonne donne un (ou des) résultat(s) bon(s), et qu'une cause mauvaise provoque de son côté un (ou des) résultat(s) mauvais.
Bref, à chaque fois que je me mets en colère, etc., etc., je travaille activement à sinon ma perte, du moins à mes ennuis futurs.
2. Les karma se développent de jour en jour - à moins d'être contrés par des forces opposées.
Eh bien, quand j'essaie dévaluer le nombre de pensées pas brillantes qui me viennent chaque jour, sans que je fasse rien contre elles et les traces qu'elles laissent en mon esprit, cela me fait trembler...
3. Il est exclu de rencontrer des résultats issus de karma non accomplis :
Est-ce une lapalissade ? Non, hélas.
La logique veut qu'une cause qui n'a pas été établie (et qui donc n'existe tout simplement pas) ne donne rien. Cela semble simple et évident, mais entre la théorie et la pratique, il y une marge, n'est-ce pas ? Dans les faits, nous voudions bénéficier des meilleures circonstances, mais sans nous soucier d'en créer les conditions. Pas étonnant que ça ne marche pas !
4. Un karma accompli s'avère par lui-même inépuisable :
En d'autres termes, le temps ne fait rien à l'affaire... Si nous avons posé certains actes, les effets finiront par se faire ressentir. Sauf si nous leur opposons des forces contraires.
La politique de l'autruche ne sert à rien vis à vis de la loi de causalité : si on mal agi, on a vraiment intérêt à tout faire pour réparer au mieux... Gare sinon aux contre-coups, qui peuvent intervenir très longtemps après, et sont alors tragiquement amplifiés (Cf. deuxième propriété).
Tenez, il y a quelques jours, vous avez peut-être vu comme moi passer ce fait divers :
aux Etats Unis je suppose, un homme de 76 ans, en cavale depuis 47 ans, a été reconnu dans la ville où il avait jadis commis un délit, et où il a eu la malencontreuse de revenir ! Il a été arrêté et remis en prison pour finir de purger sa peine : encore deux ans, sur une condamnation de trois ans.
En France, y aurait-il eu prescription ? Je n'en sais rien, mais comme dans cette lamentable histoire, la loi de causalité est, dit-on, infaillible et mécanique - sans aucune prescription, au contraire...
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