L’éthique en tant que réunion des activités vertueuses *
En résumé, on appelle éthique de la réunion des activités vertueuses toutes les vertus que le bodhisattva accumule par le corps et la parole en vue du grand éveil, et ce après s’être valablement engagé à l’éthique de l’abstention. Qu’entend-on par là ?
1. Le fait que le bodhisattva – qui se fonde sur l’éthique et demeure en son sein – s’applique à l’écoute [l’étude], la réflexion, le calme mental, la méditation de la vue supérieure ou encore à apprécier la solitude.
2. De même, le fait qu’en temps voulu, avec respect, il adresse la parole aux maîtres, les salue, se lève promptement ou joigne les mains. De même, le fait qu’en temps voulu, il serve respectueusement les maîtres. Le fait qu’il s’occupe des malades et que, par compassion, il leur serve d’infirmier.
3. De même, le fait qu’il remercie pour toutes les bonnes paroles. Le fait qu’il fasse pleinement l’éloge vibrant des êtres dotés de qualités. De même, le fait qu’après avoir développé du fond du cœur de la joie envers tous les mérites de tous les êtres des dix directions, il la formule et se réjouisse.
4. De même, le fait que, en ce qui concerne toutes les fautes perpétrées par autrui, il les identifie et fasse preuve de patience.
5. De même, le fait qu’il dédie complètement en vue du plein éveil parfait insurpassable toutes les vertus, déjà effectuées ou non, et que ce soit par le corps, la parole ou l’esprit. Le fait de convenablement formuler en temps opportun de multiples prières.
6. Le fait d’adresser aux trois Joyaux de vastes offrandes de tous les genres.
7. Le fait de s’appliquer toujours, sans interruption, à ce qui relève du domaine vertueux et de faire preuve d’enthousiasme, et de demeurer autodiscipliné.
8. 1) Le fait d’appliquer la mémoire et la vigilance aux points à observer par le corps et la parole et, ainsi de les respecter intégralement. 2) Le fait de contrôler la porte des sens et 3) de connaître la mesure en ce qui concerne l’alimentation. 4) Le fait de ne pas rester couché ni au début ni à la fin de la nuit et de s’appliquer à la pratique. 5) Le fait de s’en remettre aux êtres excellents et aux guides spirituels. 6) Le fait d’être pleinement conscient de ses propres erreurs et de les reconnaître comme des fautes ; les connaissant et les considérant comme des fautes, le fait de les rejeter. 7) Le fait aussi de confesser les erreurs en tant que fautes auprès des Bouddhas, des bodhisattva et de tous ceux qui se conforment au Dharma.
Toutes les éthiques consistant à accomplir, maintenir et développer les pratiques vertueuses de ce genre sont intitulées “éthiques de bodhisattva de la réunion des vertus ”.
* Extrait du Bodhisattvabhumi d'Asanga, Chapitre de l'Ethique (traduction de M.-S. Boussemart)
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