Le bouddhisme prône l'éthique, l'amour ou encore la compassion.
La qualité centrale du mahâyâna est sans doute la grande compassion, c'est-à-dire une compassion qui porte impartialement sur tous les êtres souffrants.
Bodhisattva et "aspirants-bodhisattva" cultivent par définition l'altruisme, et souhaitent instamment venir en aide à autrui, le protéger de la souffrance et le mener au bonheur.
Les Bouddha sont des personnages qui, mûs par la compassion et l'altruisme, ont accompli sur eux-mêmes un travail qui leur a permis de se défaire de tous défauts et lacunes, et de porter à la plénitude les facultés dont tout un chacun est par ailleurs porteur.
Pourtant, le Bouddha Shakyamuni a bien spécifié que, bien qu'omniscients, les Bouddha ne peuvent pas faire de ... miracles. Ils ont certes tous les pouvoirs, sous-entendus les pouvoirs qui relèvent du domaine du possible. "A l'impossible nul n'est tenu", pas même un Bouddha.
Ainsi, le Bouddha disait qu'il ne pouvait pas laver les souillures des êtres avec de l'eau, qu'il ne pouvait pas extirper d'eux la souffrance comme on extirpe une écharde de la peau, et qu'il ne pouvait pas davantage déverser en eux les qualités que lui-même avaient développées.
Que pouvait-il faire pour eux ? Leur expliquer comment il s'y était pris pour progresser jusqu'à obtenir les plus hautes réalisations.
A partir de là, il appartient à chaque être de faire son chemin en appliquant la méthode. Le travail ne peut être accompli que par l'intéressé, et par personne en dehors de lui.
Chacun est l'artisan de ce qui lui arrive, et de la façon dont il ressent les événements.
Nous souhaitons aider autrui ?
Parfait, mais voyons - et acceptons - nos limites. Et quand il apparaît que, dans l'immédiat, et sur le plan concret, nous ne pouvons rien pour quelqu'un, plutôt que de céder au désespoir et de baisser les bras, usons et abusons de la force des voeux et souhaits : même si ça ne donne pas de résultats tangibles tout de suite, cela fructifiera forcément un jour.
En tout cas, c'est ce qui est dit dans le bouddhisme (je crois), sachant que dans cette vision, la mort n'est pas un échec : c'est un phénomène naturel et inévitable, qui ponctue toute naissance. La mort ne marque pas la fin radicale et définitive de l'individu ; elle est seulement le terme d'une certaine naissance, et l'antichambre de la prochaine.
Merci.
RépondreSupprimerUn petit extrait de "Aimer la main" ouverte de Ruth Sanford:
Une personne compatissante, voyant un papillon lutter pour se libérer de son cocon, et voulant l'aider, écarta avec beaucoup de douceur les filaments pour dégager une ouverture. Le papillon ainsi libéré sortit du cocon et battit des ailes mais ne put s'envoler. Ce qu'ignorait cette personne compatissante, c'est que c'est seulement au travers du combat pour la naissance que les ailes peuvent devenir suffisamment fortes pour l'envol. Sa vie raccourcie, il la passa à terre. Jamais il ne connut la liberté, jamais il ne vécut réellement.