Nos perceptions sont-elles justes, sont-elles exactes ?
Quelle est la part de "photographie mécanique" (et fidèle) de l'objet par rapport à la part d'interprétation personnelle, due aux karma dont on est porteur, à la culture dont on est issu, à l'humeur du jour aussi d'ailleurs ?
L'autre dimanche, alors que nous étions attablés, une amie de Marseille nous a raconté une anecdote que j'ai tellement savourée que j'ai eu envie de la partager avec vous.
C'était juste avant un match important de l'O.M. (je ne vous ferai pas l'injure de rappeler le contenu de ce sigle de réputation internationale). Comme de bien entendu, la ville pavoisait aux couleurs de l'équipe. Murs, vitrines et arbres étaient couverts d'affiches. Partout se déployaient les lettres sacrées O.M.
Arrive ce jour là dans la cité phocéenne Mataji - une sainte femme de tradition hindouiste, bien connue elle aussi. Que voit-elle ? Ici, là et là encore, toujours et encore, la même inscription - sacrée pour le coup - OM.
Depuis, elle dit à qui veut l'entendre que les Marseillais sont d'une grande spiritualité, d'une rare spiritualité. Elle l'a vu, de ses yeux vu.
C'est vrai, sans nul doute (je ne voudrais pas me mettre mal avec mes amis du vieux port en laissant croire que j'aurais des doutes, injurieux, à ce propos).
Mais la preuve avancée ? Que dites-vous de la preuve ?
Elle est pourtant irréfutable : tous les journaux et magazines qui ont couvert l'évènement confirmeront que les lettre O et M s'étalaient partout dans la ville au point de l'envahir et d'en déborder.
C'est juste une question d'identification, ou disons d'interprétation des données...
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