lundi 3 mars 2008

Ethique et ordinations

Dans le Bodhisattvabhumi, Asanga décrit en détail le vaste champ recouvert par l'éthique de bodhisattva, avec ses trois volets :
1 - abstention de comportements négatifs et nuisibles ;
2 - accomplissement des qualités et vertus ;
3 - aide à autrui.

1 - Abstention de comportements négatifs et nuisibles :
Cette première facette de l'éthique du mahâyâna se fonde sur l'abstention des "dix non vertus" et la prise de voeux de pratimoksha ("qui concourent à la libération individuelle").
A partir de là, il convient de s'entraîner à éviter les chutes et fautes à l'encontre des voeux de bodhisattva, pour, le moment venu, réussir à ne pas commettre de chutes tantriques.

* Les voeux de pratimoksha couvrent huit catégories d'engagements :

Parmi les huit, une seule est spécifique aux seuls pratiquants du petit véhicule ; elle consiste en des voeux pris par des laïcs pour une durée de 24 heures renouvables, dans le but exclusif d'obtenir leur propre libération individuelle. En fait, les pratiquants du grand véhicule disposent d'une pratique équivalente, mais dont l'objectif est d'atteindre l'état de Bouddha pour le bien de tous les êtres.

Les sept "ordinations" se répartissent en
- deux ordinations réservées aux laïcs (une pour les hommes, une pour les femmes, avec les même cinq engagements fondamentaux) ;
- deux ordinations, mineure et majeure, destinées aux moines ;
- trois ordinations, mineure, intermédiaire et majeure, à l'usage des moniales.

En Inde étaient apparues 18 lignées de vinaya, dont trois seulement existent encore de nos jours : Theravada (Cambodge, Laos, Sri Lanka, Thaïlande) ; Dharmagupta (Chine, Corée, Japon) ; Mulasarvastivada (Chine, Mongolie, Népal, Tibet).

Grosso modo, le contenu et la finalité des ordinations s'avèrent partout identique, mais dans la forme, les nuances sont assez sensibles. Les différences portent non seulement sur les rituels et le découpage des engagements (d'où des chiffres plus ou moins élevés) mais aussi sur les vues philosophiques, etc.
Par exemple, dans le système Mulasarvastivada, qui est le seul à avoir été implanté au Tibet par décret royal du VIIIème siècle, toutes les ordinations (y compris celles des laïcs) supposent de prendre les voeux pour la vie entière. En revanche, dans la tradition Theravada, il est possible de les prendre pour de courtes périodes.

Entre autres points communs à toutes les lignées de vinaya, signalons le fait que les voeux de vinaya ne doivent être révélés qu'APRES leur acceptation. En prendre connaissance avant est un obstacle majeur qui, en fait, empêche de les faire naître en soi !
Mais peut-on promettre de respecter des préceptes dont on ignore encore la teneur ?
Oui, parce que, sur la base de la foi en le Bouddha, la démarche est motivée par le renoncement au samsara, avec pour objectif l'obtention de la libération.

2 - Accomplissement des qualités et vertus :
huit subdivisions

3 - Aide à autrui :
onze subdivisions

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