mercredi 12 mars 2008

Samsara, quand tu nous tiens

Les "joies" du samsara ? On ne s'en lasse pas facilement, hélas !

Le seul moyen pour s'en sortir, dit-on chez les bouddhistes, serait de réaliser le "renoncement" - pour utiliser le terme usité mais qui est totalement inadéquat pour désigner l'état d'esprit concerné. Je préfèrerais parler d'écoeurement et de dégoût.

Dégoût de quoi ?
... De tout ce à quoi nous tenons d'ordinaire : richesses, pouvoir, célébrité, y compris nos proches et notre corps. Bref, tous nos objets d'attachement.

Précision d'importance : Il ne s'agit pas de passer d'un extrême à l'autre. Pas question de troquer l'attachement pour de l'aversion, encore plus destructrice.
En fait, tous ces objets, eh bien, ils sont neutres. Nous n'avons rien à leur reprocher.
Nous souffrons ? Le responsable à incriminer est en nous. C'est notre esprit. Ou plus précisément, ce sont certains de ses facteurs, ceux que l'on appelle "klesha" en sanskrit, que je traduis par "facteurs perturbateurs", mais que beaucoup qualifient d'"émotions" - d'où une question de ma part : l'ignorance ou la torpeur sont-elles des "émotions" ?
Bref, à la source de tous les maux que nous subissons - insatisfactions, déceptions et autres maladies -, réside l'ignorance, flanquée de l'attachement et de l'irritation, assistés du gros de la troupe.

Si l'ignorance est première, l'attachement est particulièrement pernicieux car sous des dehors affables, il s'insinue sournoisement partout et contamine tout, pollue tout, gâche tout.

Haro sur l'attachement !

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