mercredi 19 décembre 2007

Les horreurs de la condition animale

Les émissions sur la vie des animaux sont souvent magnifiques et passionnantes, mais la réalité n'en demeure point terrible.
Le bouddhisme range les naissances animales parmi les trois types d'existence infortunées, ô combien. Nous avons pourtant parfois tendance à occulter la réalité quand nous nous extasions ou nous attendrissons sur nos gentils compagnons familiers, chats, chiens ou autres.

Une amie vient de m'envoyer le lien suivant, qui m'a sévèrement rappelé à l'ordre, je dois le reconnaître :
http://www.petatv.com/tvpopup/video.asp?video=fur_farm&Player=wm&sped=med
En fait, je ne conseillerai à personne de regarder. Ce sont des scènes de sévices et tortures infligés à des animaux. Plutôt que de jouer les voyeurs au risque de devenir blasés, mieux vaut peut-être se contenter de réfléchir. Mais de réfléchir vraiment.

Comment réagir devant des actes de cruauté ?
Avant tout par de la compassion, si j'ai bien compris et retenu les Enseignements de mes Maîtres.
Envers qui ? Envers les victimes, bien sûr, mais aussi envers les bourreaux ! Et ça, c'est difficile.

Qu'est-ce que la compassion selon le bouddhisme ? C'est une perception qui, par définition, porte sur des êtres en proie à la souffrance; elle consiste donc à ressentir leur souffrance comme inadmissible et intolérable. Elle peut même aller jusqu'au désir, voire à la volonté de faire le nécessaire pour les délivrer de la souffrance.
Or, la souffrance ne se limite pas aux seules douleurs physiques et peines morales, a expliqué le Bouddha. Pour commencer, elle inclut leurs causes, à commencer par les "trois poisons" de l'esprit que sont l'ignorance, l'attachement et l'aversion. Ensuite, elle englobe ce que nous appelons "la souffrance du changement" : tous les bonheurs et plaisirs imparfaits de ce bas monde, éphémères et décevants. Enfin, elle se fonde sur "la souffrance inhérente à l'existence conditionnée". Cette expression quelque peu absconse désigne notamment nos sensations neutres, qui recèlent les germes des sensations agréables comme désagréables momentanément latentes.

Pour en revenir aux tortionnaires, ils méritent donc bien toute notre compassion, car la cruauté ne peut naître que des poisons de l'esprit suscités, qui les poussent à accumuler force karma foncièrement négatifs. Avec toutes les conséquences que cela risque d'avoir pour eux dans un avenir plus ou moins lointain.

C'est par compassion qu'il conviendrait de les empêcher de forger leur propre malheur de demain en tourmentant les victimes impuissantes d'aujourd'hui. Car, dans le bouddhisme, bonté rime avec fermeté, et nullement avec faiblesse...

2 commentaires:

  1. Personnellement j'avais déjà vu cette vidéo et je conseil aux âmes sensibles de faire attention. En ce qui me concerne, à l'horreur de ces images j'avais tout simplement fait un malaise, c'est insoutenable. Cela met en lumière combien la condition animale est difficile. En voyant cette vidéo je me suis rappelé pourquoi je suis devenu végétarien...

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  2. Je n'ai pas regardé la vidéo de cruauté, car il m'a été donné d'en voir , selon moi, déjà trop. Parcontre je retiens cette enseignement de compassion envers les bourreau.

    Merci.

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