Ô Paradoxes !
L'humilité est l'une des caractéristiques des grands pratiquants, des grands siddha (grub thob ; personnages ayant atteint de hautes réalisations).
Ainsi Dromtönpa était-il d'une modestie et d'une simplicité exemplaires, comme son Maître Atisha et comme ses disciples, Potowa et maints autres geshe kadampa. Au sein du monastère, Shantideva passait pour un mauvais moine qui n'aurait eu que trois préoccupations - manger, dormir, déféquer...
De nos jours, en pleine période de dégénérescence, des Maîtres extraordinaires sont d'une discrétion non moins extraordinaire - Rinpoche et Genlags en sont des témoignages, et je pourrais citer beaucoup d'autres noms.
L'étonnant est que l'humilité vraie des Bouddha et bodhisattva se marie avec une qualité pour laquelle à ce jour je ne trouve pas de terme vraiment adéquat en français.
Comment rendre le mot tibétain spobs pa ? Il donne l'idée d'être sûr de soi, d'avoir une parfaite assurance, exempte de la moindre infatuation cependant. En toute simplicité. Parce que l'on ne connaît plus ni peur ni doute. Parce que l'on a la connaissance et que l'on agit désormais à bon escient et en temps opportun.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire