lundi 5 janvier 2015

Etre religieux bouddhiste en France

Je suis parfois contactée par des personnes, bouddhistes ou attirées par le Dharma, qui souhaiteraient entrer en religion.

Seulement voilà, la carrière n'est pas facile, et à ce jour les conditions ne sont pas des plus favorables, à de nombreux points de vue.

Entre autres, la société française actuelle est de moins en moins ouverte au fait religieux. Il suffit de repenser aux récentes, et regrettables, batailles anti-crèches. De la trêve de Noël ne subsiste hélas que la trêve des confiseurs, et encore...

Sur le plan matériel, il y a en France très peu de monastères ou pagodes en mesure d'accueillir une communauté monastique, et les quelques établissements qui existent n'ont pas  les moyens de prendre leurs membres totalement en charge. 
En grande majorité, les religieux bouddhistes de France d'origine occidentale doivent soit travailler pour assurer eux-mêmes leurs moyens de subsistance, soit trouver des mécènes, ce qui est aléatoire.

On pourrait penser que des religieux bouddhistes, étant des renonçants, n'ont guère de besoins.

Oui, mais ... en France, toutes les personnes résidentes doivent cotiser à un régime de sécurité sociale. Les religieux qui ne sont pas à un autre régime obligatoire du fait d'activités professionnelles doivent être affiliés par leur communauté à la Cavimac : la caisse de santé et de vieillesse des cultes.
Et ça coûte cher, très cher !  Dans les 440 € par mois par personne.

Prenons l'exemple d'un petit monastère avec dix religieux/ses. Je vous laisse calculer le budget annuel à provisionner...

Bref, on n'est pas près d'avoir en France l'équivalent des grands monastères tibétains, qui pouvaient compter plus de dix mille moines.

Comme le disait un moine chrétien - qui a émigré dans un autre pays d'Europe : "En France, il faut être très riche pour choisir de vivre dans la pauvreté !" :-)

2 commentaires:

  1. Est-il nécessaire d'être moine pour atteindre des états tels que Arya, Arhat, Bouddha?

    Une recherche Internet donne des résultats mitigés. Il semble que les textes canoniques n'imposent pas d'être moine pour atteindre ces niveaux, mais que la tradition l'exige.
    Certains textes affirment même que si un laïque atteint l'état d'Arhat, il pourrait en mourir le jour-même.

    En ce qui concerne, j'aimerais progresser sur cette voie spirituelle, mais sans pour autant perdre le possibilité d'agir sur le plan mondain. Par exemple il peut s'avérer nécessaire d'avoir de l'argent, pour résoudre certaines situations.

    C'est peut-être possible, ou pas. That is the question.

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  2. e vous inquiétez surtout pas pour ça ! :-)

    Pour progresser sur la voie, il n'est pas nécessaire d'être "moine", au sens conventionnel du terme.

    Au début, être moine (ou nonne) rend le travail plus facile, en limitant certaines distractions.
    A un niveau plus élevé, de toute façon, tout Arya est bhikshu, par nature.
    Or, tous les Arhats et tous les Bouddhas sont des Aryas. Donc, ...

    Mais ils peuvent montrer toutes les apparences qu'ils jugent utiles, y compris celles de laïcs.

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